chevalier-du-temple La plupart des Apôtres étaient pauvres mais certainement pas dépourvus d'instruction car l'instruction était plus répandue qu'on le pense chez les Juifs. Chaque synagogue avait son école et il y avait des synagoges dans tous les villages. Tous les jeunes israélites étaient tenus de suivre les lecons du "hazzan" l'équivalent du sacristain lequel en l'absence d'un maître, faisait fonction d'instituteur.
Sauf erreur de ma part, le "hazzan" n'est pas du tout un enseignant, mais un chantre. Il doit savoir lire en effet, mais il faut surtout qu'il ait une bonne voix et qu'il sache chanter. Si on veut comparer, il est plus une sorte de muezzin qu'un imam ou un rabbin. Il est rattaché à une synagogue, naturellement, et on peut par accident lui confier des cours, mais c'est pas son boulot, normalement.
Ce que vous dites par ailleurs est tout à fait exact : le premier devoir du Juif, avant tout autre élément, c'est de lire la Bible. Ca implique qu'on peut lire l'hébreu. L'illettrisme n'est pas seulement une infirmité, c'est presque déjà une faute, ça vous interdit l'accès à Dieu. Dans l'office religieux, il s'agit essentiellement de lire le Livre. Pour un gamin, qui est en train d'apprendre, le gros kif, c'est quand le rabbin l'invite à venir au lutrin (le rabbin ne le fait que s'il est sûr de son coup) et à lire le texte devant tout le monde, sans faute. S'il y parvient, ses parents sont gaga et il reçoit tellement de gratitude qu'il n'en peut plus, le gamin.
On a pu tirer de là des explications sur la surreprésentation des Juifs dans les domaines de la littérature et de la science.
L'innocence n'existe pas, l'innocence est coupable, parce que l'innocence, c'est l'ignorance, et l'ignorance quelque chose d'indigne, un éloignement de Dieu.