chevalier-du-temple
1- l'esprit scientifique, comme on dit aujourd'hui, est un demi-scepticisme. Le scientifique ne pense pas que l'on puisse en arriver à une quelconque vérité par la philosophie. Il ne veut pas entendre parler de preuves philosophiques. En partie, cela se justifie : a- sous couvert de philosophie, il est souvent question de violer la logique la plus élémentaire, ce qui n'est absolument pas l'esprit de la philosophie au passage ; b- les hypothèses philosophiques sont souvent complètement invérifiables, ce qui devrait signifier plus de prudence avant d'en formuler, et non moins.
2- Les catholiques ignorants ne veulent pas comprendre que la révélation n'est une source de connaissance possible que dans l'esprit du chrétien. Dans l'esprit de tout les autres, c'est un principe qui conduit à multiplier les pétitions de principe. Les catholiques ignorants oublient également que la réflexion philosophique sur les preuves de l'existence de Dieu a toujours été assez éloignée, les concernant, des considérations scientifiques : il y a un petit côté, spéculatif dans ses nuages.
Prenons Maïmonide, théologien juif, dans son guide des égarés, comme contre-exemple. Pour prouver l'existence de Dieu, il part de 25 propositions qui mêlent la métaphysique et la physique d'Aristote. Puis vient un exposé de physique aristotélicienne. Autrement dit, parce qu'il expose sa théorie, il prête le flanc à la critique ; parce qu'il prête le flanc à la critique, il n'en restera aujourd'hui quasiment rien.