grishka Carbone 14 ? Il serait prématuré d'accorder crédit au test au carbone 14. Certes, la datation au carbone 14 a fait des heureux parmi les détracteurs du suaire, mais le serieux de cette datation se trouve fort entamée à la suite de plusieurs constations. En effet, les résultats bruts, les seuls qui permettraient une vérification, n'ont jamais été publiés. Il n'est paru qu'une synthèse incontrolable, tout-à-fait insuffisante. La fourchette de dates ne rèsulte que de l'addition de rèsultats incohèrents entre eux. Deux des trois échantillons testés donnent des dates compatibles entre elles mais un peu trop récentes pour la thèse du faux. Le troiséme est plus ancien mais il y a un intervalle entre sa fourchette de dates et celles des deux autres. Il n'est pas légitime d'agglomérer ces résultats discordants, alors qu'il y a selon Bourcier de Carbon, plus de 957 chances sur 1 000 que les trois échantillons soient hétérogènes, c'est-à-dire, qu'ils ne viennent pas du même tissu.
Maintenant, le protocole d'expérimentation qui avait été mis au point s'est trouvé, complètement bouleversé par le Vatican. Alors que sept laboratoires devaient dater, à l'insu des uns des autres des échantillons du linceul mêlés à d'autres selon la méthode du double aveugle, on n'en a conservé que trois qui ont travaillé en relation entre eux sur des échantillons dont ils connaissaient l'identité. De plus, le personnel et la procédure des prélèvements à opérer sur le linceul ont été changés. Or on s'est apercu que le poids des échantillons prélevés ne correspondait pas à celui des échantillons remis aux laboratoires. D'après le rapport établi, on avait, du morceau prélevé, fait deux bandes dont on n'utilisa que la 1ère, de 154,0mg, en la coupant en trois échantillons de 52,0mg, 52,8mg et 53,7mg soit au total 158, 5mg.
Il ressort de toutes ces contradictions qu'il y a eu substitution d'échantillons.