J'ai eu quelques soucis de dents (et dehors aussi), et je suis tombé, dans la salle d'attente du dentiste, sur un vieux numéro de La Croix, qui n'est pas a priori un journal anticlérical et dressé pour détruire le christianisme.
J'ai pris ce magazine en profitant du fait qu'ayant mis un masque antivirus, mon visage était un peu caché. Ce qui limitait les risques de retrouver sur Internet une photo de moi lisant La Croix.
J'y apprends que le Pape François s'est rendu récemment en Alberta (au Canada) dans je ne sais plus quel coin de cette Province, pour venir s'excuser.
S'excusant de la manière d'agir d'une institution religieuse datant du milieu du dix-neuvième siècle, au rôle particulièrement nuisible. (Dans ce que je dis là, je vous cite juste l'article, je ne porte pas de jugement moi-même sur un truc que j'ignorais totalement).
Le magazine présente le témoignage d'une indigène, d'une indienne cree (curieusement écrit "cri", dans l'article). Ces prêtres, ces religieuses auprès desquels elle a été envoyée de force ont commencé par la détruire dans sa culture, lui interdisant de parler sa propre langue.
Ce qui est lui interdire d'exister. Si on vous retire votre langue, on vous empêche de penser, de communiquer, donc d'être un être humain. On vous atteint dans la moelle.
La dame qui témoigne parle ensuite des coups, pratique systématique des "bonnes soeurs" qui n'ont jamais été si mal appelées (ni bonnes ni soeurs). Coups donnés avec des instruments fabriqués pour cela, qu'elle décrit dans son témoignage.
Elle mentionne par ailleurs la pratique constante de l'abus sexuel, d'une part chez certaines religieuses sadiques et perverses, d'autre part par les mâles (le personnel masculin, moins nombreux, quelques prêtres). Elle évoque à la fin un prêtre particulièrement nocif et abuseur sur la grande échelle, faits connus de tous et par tous dissimulés, avec une indulgence infinie pour l'agresseur, et pour la victime, au mieux le silence, ou sinon l'injure et la calomnie.
Gerbant, non ?