katou La prédestination n'et pas chrétienne car la Parole de Jésus responsabilise chaque humain.
Il vrai aussi qu'il existe la Grâce de Dieu quand Dieu nous accorde une faveur que nous ne méritons pas.
Dieu s'est incarné en Jésus Christ pour notre salut qui est la vie éternelle dans son Royaume. Jésus nous montre le chemin de la Charité sur terre en tant qu'homme et en tant que Dieu Il nous parle de sa Justice.
La prédestination n'a rien de moins chrétien que la grâce. On entend bien que c'est difficile à concilier avec le libre-arbitre (et en conséquence la responsabilité de chacun), mais le fait que Jésus soit le Fils de Dieu et en même temps Dieu n'est pas plus facile à comprendre.
On peut trouver là des éléments d'explication au fait que certains refusent la grâce et ne se convertissent pas, comme le relève af90, exprimant ici des regrets dont la sincérité m'a ému, j'avoue...
Bossuet dit quelque part - j'ai laissé la bibliothèque à la maison, je ne peux indiquer la référence exacte maintenant - qu'il faut éviter des méditations trop profondes touchant à la prédestination et à la grâce. Ceci parce que cela conduit souvent à l'hérésie.
Les hérésiarques (pour différencier un peu des hérétiques, ceci) sont des gens qui en arrivent à soumettre la foi au principe de contradiction. On a rappelé dans un autre débat que le terme grec "airésis" veut dire "choix". L'hérésiarque, c'est la personne qui dit qu'il faut choisir. Par exemple : ou bien nous sommes prédestinés et sommes ce que nous sommes, faisons ce que nous faisons par une prédestination, ou bien nous avons un libre-arbitre qui nous rend complètement responsable. Mais pas les deux, il faut choisir.
Or la doctrine chrétienne, c'est que c'est les deux en même temps.
Ou encore : ou bien Jésus est le Fils de Dieu, donc un être substantiellement distinct, ou bien il est le même être, mais choisissez, vous ne pouvez pas dire les deux en même temps (en vertu du principe de contradiction, qui porte que deux propositions contradictoires ne peuvent être vraies en même temps, et que la vérité de l'une entraîne automatiquement la fausseté de l'autre).
Et que dire quand on lit Augustin (De Trinitate), qu'il y a un troisième niveau, le Saint Esprit, qui est encore un autre truc, mais aussi le même ! Trop fort ! Hegel s'est excité à fond là-dessus, en comprenant qu'en somme, c'est la dialectique : thèse (Dieu), antithèse (Jésus) et synthèse (Esprit saint).