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Le repli sur la cité comme position favorise le machiavélisme en politique, la seule considération de l'intérêt de sa cité. Plus une telle position se répand parmi les différents acteurs des différentes cités, plus les sociétés sont des louves pour les autres sociétés, c'est-à-dire sont dans une concurrence ou rivalité qui dégénère en guerre larvée, ou en guerre. Quels sont les effets positifs et négatifs de cette rivalité exacerbée pour les cités ? À court terme ? A long terme ?
Nous ne pouvons expérimenter, mais nous disposons de l'expérience des hommes : l'étude des cas historiques analogues. Disons, les cités italiennes de leur émergence à la « Renaissance », les nations européennes du XVIème siècle à nos jours... Et l'étude complémentaire, du comportement des acteurs dans ces conditions.
Toutefois, pour en tirer quelques conclusions, il faut à la fois disposer d'une énorme érudition à propos d'une multiplicité de cas, mais étudier aussi de façon dialectique, car lorsqu'il n'est question que de preuves, et d'une probabilité de vérité, non d'une démonstration qui amène une certitude, il est nécessaire d'examiner les différentes thèses en présence, qui en plus peuvent dépendre dans une grande mesure des présupposés admis. Il est certain, par exemple, que si je m'enferme dans une lecture machiavélienne des événements et des acteurs, l'étude ne risque pas de m'apporter un quelconque démenti : dans votre langue, il me semble que l'on appelle cela biais de confirmation.