Dashwood
Je ne suis pas certain que le "nous" de majesté s'emploie vraiment lorsque l'on répugne à dire "je", ce qui est mon cas, lorsque j'emploie, le "nous". De la même façon, je multiplie sciemment les formules qui atténuent mes affirmations, sauf lorsqu'il est question de critique, ou de destruction. C'est un symptôme : quand je veux dogmatiser, mon scepticisme se rappelle à moi. Autre symptôme : dès que j'affirme, je cherche les arguments à opposer, c'est-à-dire… pour détruire. J'aimerais défendre une supposée "docte ignorance", sorte de "demi-scepticisme", tout en sachant très bien qu'il s'agit… d'une contradiction, que celui qui soutient la "docte ignorance", s'il n'est pas dupe de son illusion, est en conflit, sorte de Janus : qu'en lui, le sceptique et le dogmatique… se font la guerre.
Peut-être que je me trompe, et que je m'engage le moins possible dans mon propos, pour une autre raison. Pas certain que l'examen de ma psychologie soit si passionnant que cela, mais face à une attaque, il me semble que je peux quand même me défendre, non ? Est-ce sage de me défendre face à cette attaque ? Était-il plus sage de la supporter sans un mot ? Possible.