Reprenons. Changeons d'approche : envisageons le problème à partir d'un point de vue donné.
af90 Dans notre cas, les partisans de Trump en sont arrivés à une conviction : sécession des élites, ou d'une grande partie de l'aristocratie, politique et économique, qui conduit à une « démocratie » confisquée ; ou, régime politique qui n'est pas du tout à l'image de la « volonté » dite du peuple, ou de la nation.
En admettant que cette croyance est bien fausse, comment la déraciner des esprits concernés, sachant que certains faits sont susceptibles d'être interprétés par des hypothèses, même gratuites… qui sont en conformité avec elle ? Si les faits contraires s'accumulent, quelle proportion de croyants est susceptible de remettre en cause la croyance ? Qui ? Présentent-ils des caractéristiques communes ? Par exemple, moindre insertion que d'autres parmi des relations qui professent la même croyance ? Depuis combien de temps la professaient-ils ? Etc. Qui ? Ceux chez qui la croyance est la moins « ancrée » ? Les plus aptes à la remise en question ? Ceux qui acceptent le plus de confronter les différentes prédications ? Etc.
Disons que nous ne pouvons en convaincre qu'une minorité, reste alors à revenir au "problème" plus général dont dépendait notre question : nos sociétés regroupent en leur sein une minorité hostile au régime, dans la mesure ou elle semble l’interpréter comme une « production » de « l'élite », c'est-à-dire, de ses ennemis ; ajoutons désormais, que par notre prédication, elle peut éventuellement décroître, mais que par la sienne, elle peut tout autant croître, selon l'efficacité relative de chacune sur le « marché des opinions ». Si la prédication s'avère peu efficace, quelle(s) autre(s) solution(s) ?