[supprimé]
La loi visant le financement étatique des partis avait comme objectif de mettre fin au financement illégal, c'est à dire aux commissions en liquide lors des travaux municipaux départementaux, ou régionaux. A noter le fait que cette pratique de jadis poussait les élus à la dépense, et favorisaient l'enrichissement personnel. Le PC, par exemple, touchait une com sur les travaux publics, plus les subventions moscovites. Le PS touchait encore plus, mais le champion était le parti gaulliste, qui prenait 15% (!). Le FN ne touchait rien, ou presque, faute d'élus.
Les grosses sociétés, genre Loréal, arrosaient tous les partis, PC inclus, en échange de faveurs fiscales, ou, s'agissant des marchands de flotte, de marchés exclusifs.
Comme beaucoup de liquide circulait, on se doute sans peine du fait que les élus se beurraient à titre personnel.
La mise en application des nouvelles lois votées sous Mitterrand a été très poussive dans les débuts. Même le PS a continué à tricher (Urba). La droite a mis encore plus de temps à atterrir, avec une mention spéciale pour Charles Pasqua, le copain de l'Allumé du Bocage (qui, lui, est sans doute honnête).
Mentionnons aussi les fonds secrets, dont le chef de l'état et le premier ministre n'avaient pas à justifier l'utilisation. Inutile de préciser le fait que Chirac et Balladur n'ont pas laissé un centime.
Mais aujourd'hui, ces acrobaties ont presque disparu. Les ennuis de Sarkozy sont là pour le confirmer. Difficile de passer entre les mailles du filet. Même les péchés véniels font scandale. Je pense aux affaires d'attachés parlementaires de Mélenchon et MLP. (Sans enrichissement personnel).
Les élus qui veulent faire du fric vont pantoufler dans le privé. (Fillon, qui bosse pour Poutine. En 14, on l'aurait fusillé).