Le principe de base des droits de l'homme se résume à: "La liberté des uns s'arrête là où commence celle d'autrui", et non, "La liberté des hommes s'arrête là ou commence la volonté divine". La Révolution de 89 fait suite à 15 siècles de pouvoir monarchique appuyé par le christianisme. Après le bouquet final, au XVIe ( Inquisition et guerres de religion), la disparition de la foi a permis le retour provisoire de la logique, qui est opposée à la croyance et aux contraintes qu'elle impose par la violence.
Notons quand même le fait que les voeux pieux de la DDH ont vite été oubliés, tant il est fréquent qu'une foi chasse l'autre. La Déclaration faisait l'apologie de la tolérance, de la liberté, de l'égalité et de la fraternité. La Terreur a généré tout l'inverse. Plus tard, la religion catholique s'est mise au service du capitalisme sauvage, a cautionné les inégalités, le travail des enfants, les guerres, la répression violente des mouvements sociaux. Difficile de prétendre que ces monstruosités étaient inspirées par le message évangélique.
En fait, ce message sympathique mais sans plus (qui voue quand même le mécréant aux flammes éternelles), n'a influé que sur les chrétiens des 3 premiers siècles. Ensuite, le christianisme s'est mis au service de la monarchie de droit divin. Et c'est l'affaiblissement de la foi,entre autre, qui a tué cette monarchie. Ensuite, ni la foi ni son rejet n'ont pu éviter la violence.
La DDH n'était au final qu'une brève tentative pour introduire un peu de rationalité dans la politique. Raté.