hubert Diantre
Bien vu, c'est un phénomène de société, c'est aussi le constat de l'impéritie de la dite société à gérer et à endiguer le phénomène !
Et pourtant, les solutions existent, encore faut-il vouloir, et puis pouvoir les mettre en oeuvre !
En évitant de s'en tenir à du blablabla de circonstance !
Alors, Simon, que feriez-vous pour enrayer ces dérives, quels conseils donneriez vous au père Barnier, et à son duo-ennemi Retailleau-Migaud ?
Interrogativement
hub'
Le problème principal, selon moi, tient au fait que la législation en matière d'accueil/expulsion des clandestins est beaucoup trop complexe, et beaucoup trop favorable aux clandestins, à qui elle offre une multitude de recours, appels, contre-appels, possibilités de dérogations, rendant de facto les expulsions quasiment impossibles. Lire ceci, par exemple :
Les préfets face au casse-tête de la rétention des clandestins
Pourquoi les étrangers en situation illégale ne sont presque jamais expulsés
La délicate mission des policiers en charge de l'expulsion des étrangers
Faute de laissez-passer consulaire, la France peine à expulser les clandestins
On notera aussi que ce système mobilise tout un tas de fonctionnaires (policiers, magistrats, services préfectoraux...) qui pourraient être plus utiles à d'autres tâches (et le pire, c'est que cette mobilisation ne sert finalement à rien, compte tenu du faible nombre d'expulsions).
Bien sûr, cette complexité ne vient pas de nulle part. Elle procède des principes des droits de l'homme animant les sociétés occidentales et consacrés par certaines conventions internationales signées par la France. Des principes auxquels les magistrats français (Conseil d'Etat, Cour de cassation et Conseil constitutionnel, notamment) sont très attachés et veillent scrupuleusement, aidés en cela par une législation qui va dans leur sens, et rendant la tâche des préfets quasiment impossible (d'ailleurs, il y aurait énormément de choses à dire sur la jurisprudence totalement scandaleuse du Conseil constitutionnel).
Donc il faut :
- simplifier drastiquement cette législation pour offrir un minimum de recours aux clandestins,
- rétablir le délit de séjour illégal sur le territoire français (afin de pouvoir embastiller ipso facto n'importe quel clandestin, sans avoir à le laisser dans la nature le temps que tous ses recours soient épuisés),
- rétablir le délit d'aide aux clandestins (honteusement supprimé par le Conseil constitutionnel il y a quelques années),
- supprimer purement et simplement le regroupement familial,
- s'autoriser à expulser les mineurs isolés (et de façon générale, traiter les mineurs comme les majeurs, pour éviter de perdre du temps en de vaines recherches sur leur âge et permettre aux départements d'économiser des frais d'hébergement : si ces jeunes ont fait le trajet dans un sens, ils sont assez grands pour le faire dans l'autre sens),
- consacrer dans la loi le principe selon lequel aucun étranger n'a de droit acquis à venir vivre en France,
- inscrire dans la loi le principe selon lequel la France s'autorise à sélectionner les immigrés qu'elle accueille selon leur origine et leurs compétences professionnelles,
- interdire toutes les associations qui viennent en aide aux clandestins (GISTI, SOS Méditerranée, etc.),
- sous-traiter certaines procédures à des pays étrangers (suivant l'exemple britannique),
- pour éviter les pompes aspirantes : supprimer le droit du sol, limiter l'AME,
- dénoncer les conventions internationales qui nous obligent à accorder autant de droits aux clandestins,
- dénoncer les Accords de Schengen qui nous interdisent de contrôler nos frontières.
Et pour éviter toute rébellion de la part du Conseil constitutionnel qui pourrait juger une telle politique de fermeté contraire à je ne sais quel principe constitutionnel sorti de son chapeau, il conviendra que tout ceci soit adopté par référendum.
Bien sûr, Retailleau, malgré sa bonne volonté, ne fera rien de tout ça, car il est dépendant du contexte politique actuel.
Je sais : tout ce qui je dis là peut heurter certaines sensibilités droits-de-l'hommistes solidement ancrées dans nos mœurs. Mais il faut savoir ce qu'on veut. Tout est question de volonté politique...
Finalement, la seule vraie difficulté que je vois tient au refus de certains pays d'origine de délivrer les fameux laissez-passer consulaires. Mais je pense que la France a des moyens de pression : pas de laissez-passer = pas de visas et plus aucune aide au développement.