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yun_tao
Yyun Tao, dans ce que tu appelles « TES explications », tu écris :
"Que faites vous des 10 millions de km carré d'espace maritime que la France possède ?"
Que voudrais-tu que l’on en fasse actuellement, dans l’état de nos connaissances ? Y faire de la prospection de tout ce qui est prospectable. Pétrole, gaz, minéraux. Mais c’est déjà ce qui se fait partout où le Droit International s’applique. Nos plus grandes compagnies au CAC 40 ne font que cela.
Le seul point sur lequel l’on devrait faire beaucoup plus est la recherche en matière de nodules polymétalliques, mais la recherche des techniques y relatives se développe partout, principalement sous la pression des compagnies pétrolières qui cherchent toutes une reconversion vers de nouvelles ressources. Et il en est de même pour ce qui concerne la recherche relative aux « éoliennes » en eaux profondes, qui sont une technique d’avenir plus simple à rentabiliser que les éoliennes en plein air.
Tu rajoutes :
-« … reconnaître l’importance de la science de l’océan sur le changement du climat.
Mais personne ne se permettrait d’en douter. Des dizaines de milliers de chercheurs de toutes les nationalités y consacrent leur activité, financés par les services de recherche pure de leurs gouvernements respectifs. L’époque des COPs en tous genres, c’est pour eux du pain béni !
Tu évoques « deux mots clés pour l’Outre-Mer ». Le premier étant « s’émanciper ». L’Outre mer ne devant : « … pas avoir une économie dépendante ». Remarque totalement irréaliste. La majeure partie de l’important domaine maritime de la France est constituée de bribes de notre Empire. Mais si nous avons jadis colonisé ces secteurs, c’est que notre économie continentale en tirait de grands avantages économiques. Ce qui est toujours le cas. Et de nos jours en tire en plus d’importants avantages politiques et électoraux pour nombre de partis politiques. Debré n’aurait pas démenti, ni les intimes de Chirac. Et d’ici qu’il y ait davantage de citoyens prêts à voter l’indépendance de ces restes de la colonisation, que de votants prêts à voter contre, l’on aura eu le temps d’aller planter des bananes sur la planète Mars.
La deuxième expression « magique » en question d’Outre-mer étant pour toi : « dépasser le mépris ». Qui méprise qui ? Cela semble désigner ici le mépris des « blancs » pour les gens un tant soit peu « colorés ».
C’est vrai en ce qui concerne le racisme de base qui survit chez tous nos concitoyens « blancs » contre ceux qui ne le sont pas. Ou les noirs envers les blancs, les africains de l’Ouest envers les personnes aux tifs roux, les minces envers les obèses, und so weiter. C’est-à-dire l’attitude instinctive, biologique, génétique qui caractérise les humains depuis qu’ils ont quitté la branche des grands primates tropicaux.
Ensuite : - « Les Ultramarins doivent créer une valeur ajoutée à l’économie française ». Ce qui peut signifier : continuer à faire profiter la France d’une « colonisation », la même que celle du temps de la colonisation. Mais de toutes les façons, c’est exactement ce qui se passe. Certains y gagne, commerçants en gros importateurs de biens dans la France d’Outre-mer, et qui bénéficient de tarifs préférentiels grâce aux cadeaux gouvernementaux. Ou partis politiques et leurs protégés qui pillent ces lambeaux d’Empire dont iles font des fromages gras pour leurs affidés.
Et tu rajoutes : « Mais pratiquement, il faut d'abord restaurer l'économie métropolitaine ».
Où as-tu vu que l’économie métropolitaine va mal ? Tu peux remarquer que tous les indicateurs économiques actuels sont au beau fixe. Le CAC 40 et les banquiers français ont battu cette année tous leurs records. Jamais les actionnaires du CAC 40 et les actionnaires des banques n’avaient touché autant de dividendes que cette année.
Et ne te fais pas d’illusions. Personne ne veut quitter l’Union Européenne. Les britanniques l’ont fait, mas ce sont les seuls européens qui savent très bien qu’ils s’en sortiront à leur avantage sans les subventions européennes. Et ce qui les intéresse c’est le Grand Large et les USA. Pas les autres membres de l’Union, qui sans l’Union Européenne, et ses possibilités financières, ne sont plus rien sur la scène internationale.