Jiminy
Tu as raison. Mais la réalité est ailleurs.
En fait, c’est beaucoup plus bassement matérialiste. La très grande majorité de la population éau Moyen-âge, et d’ailleurs jusqu’à la Révolution de 1789, était rurale et totalement inculte. Pour faire admettre à un peuple inculte un rite faisant appel à une « manœuvre » cognitive, il faut que les éléments qui composent ce rite soient faciles à admettre. Je ne dis pas à comprendre, je dis à admettre, avec une sorte de fond nébuleux.
Parce que « comprendre » que de l’eau se transforme en le sang d’une personne morte il y a deux mille ans, c’est tout de même un peu fort de café. Et hors de la compréhension de qui que ce soit au raisonnement « normal ». Il en est de même de la majorité de la geste chrétienne. La virginité de Marie, un D.ieu en tris personne, des miracles, etc.
D’accord, c’est cela la foi. Mais la foi est un élément irrationnel réservé aux personnes qui ne comprennent pas une chose, qu’elle soit simple à comprendre ou pas, et qui par facilité cognitive, et dans l’impossibilité de comprendre faute de suffisamment de synapses en état de fonctionnement convenable, décident d’accepter le principe qu’elle est vrai. En évitant de s’interroger sur le fond. C’est d’ailleurs le message des ouvrages d’Umberto Eco, particulièrement « Le Nom de la Rose », et la raison pour laquelle il est dangereux pour l’église, que le croyant sourie au nom et à l’odeur de la rose.
Il faut donc que le peuple ne se pose pas de question et accepte les préceptes imposés d’une chose difficilement acceptable pour l’esprit. La meilleure manière est que le peuple ne puisse pas se rendre compte de la réalité de la chose, en l’empêchant tout simplement de voir comment le prêtre pratique l’exercice de dire la messe. Si l’on ne peut voir se passer une chose et que l’on est réduit à supposer ou à imaginer ce que l’on peut imaginer, l’on ne peut que difficilement contester ce qui se passe. Il est impossible d’y comprendre quoi que ce soit.
D’autant plus quand le langage utilisé par les prétendus maîtres de conscience est un idiome différent de celui que parle l’auditoire. Le latin. « Tu ne comprends pas ? C’est normal. C’est une autre langue. Une autre réalité qui t’est étrangère. Et d’ailleurs tu n’as pas besoin de comprendre. Tu crois ce que je te dis, un point c’est tout ! »
« D’ailleurs, si tu ne me crois pas, tu es un hérétique. Et les hérétiques sont destinés au bucher. Camarade choisis ton camp. Mais fais gaffe ! ».
C’est en partie dans la même optique que les ultras de l’église, et jusqu’à aujourd’hui, se sont toujours positionnés contre la messe dite en français et plus en latin. En latin le peuple ne comprend pas ce qui est réellement dit. Ce qui permet toutes les outrances. Et en outre de dire la messe face au peuple. Traditionnellement, le peuple ne voit que le dos de l’officiant, à quelques secondes près où le prêtre se retourne face à ceux qui assistent à la cérémonie.
Il était primordial au Moyen-âge, mais c’est toujours aussi vrai de nos jours, que les fidèles ne comprennent pas le fond de l’opération. D’ailleurs, l’on ne peut rien comprendre aux miracles. C’est ce qui fait leur spécificité. C’est simplement une question d’erreurs de circulation de champs électriques le long des synapses. Et de l’inadaptation des neurones de certaines personnes avec l’intelligence basique.
Mais sur le plan de l’officient, moins le fidèle entend, moins il comprend, moins il voit, et moins il est facile à des gens déculturés de contester l’intelligence de ce qu’ils voient et entendent.