cheshire-cat Beaucoup de philosophies ont inventé un "Homme à l'état de nature" sur lequel ils faisaient des hypothèses qui n'étaient justifiées que par les conclusions auxquelles elles souhaitaient parvenir. On est dans ce cadre.
Les préhistoriens, eux, doivent se contenter des informations parcimonieuses que livrent les vestiges et l'ADN ...
Que peut-on dire d'une "nature de l'Homme" ?
On dispose d'un échantillon d'humains isolés de la découverte de l'agriculture extensive: les aborigènes australiens.
Isolés du reste du monde depuis environ 12 000 ans, majoritairement nomade.
Etrangement, contrairement aux affirmations de cette biologiste: les femmes ne changent pas de partenaires entre chaque enfant, le mariage existe, les croyances religieuses existent.
On peut sans doute faire la même chose avec les natifs américains, mais là bas, des civilisations se sont bâties sur l'agriculture extensive.
Bref, cela suffit à benner l'ensemble de son délire (expérience témoin à l'échelle d'un continent peuplé de quelque chose comme 1 million d'humains au moment du débarquement des occidentaux).
Attention, pas l'affirmation que 80% des femmes sont plus attirées par 20% des mâles. Cela je n'ai aucune peine à le croire.
Ce qui est à benner grâce aux aborigènes, c'est tout ce qu'elle en extrapole sur l'anthropologie.
Ensuite, il y a ses conclusions sur la société nouvelle qu'elle veut créer.
Je ne vois aucune différence entre ce qu'elle propose et toutes les sociétés ayant discriminés sévèrement X pour des raisons "biologiques".
La seule différence que je vois, c'est qu'elle prétendrait certainement que ses motivations biologiques sont réelles contrairement aux autres.
Sauf que je ne vois personne nier que les handicapés sont véritablement handicapés. Cela ne justifie en rien de créer une société où ils seraient ostracisés, sélectionnés, voire éliminés.
Je ne suis pas loin de penser que cette biologiste est complètement idiote.