Question plus générale. Le recours à la violence peut-il être autorisé par le souverain dans une société donnée, pour un individu, pour un chef de famille ? Pour se défendre ? défendre les siens ? défendre ses biens ? Les moyens licites, c'est-à-dire permis par le souverain, en accord avec ces fins possibles ? la guerre juste entre individus comme possibilité dont les modalités sont à définir par le souverain s'inscrit ici. Est-ce en adéquation avec le bien commun, qui reste à définir, que le souverain doit défendre ?
Quels sont aussi les moyens pour le souverain de limiter les conflits entre individus ? Si vous préférez, comment faire en sorte que l'amitié règne dans la société en question, sans pour autant écraser les individus, ou les familles comme sociétés intermédiaires ? Orthodoxie partagée : éducation commune des citoyens dans les mêmes idées, répression des hétérodoxes, éthique partagée comme répression de l'individu sur lui-même qui dépend d'une doctrine philosophique ou religieuse...
J'insiste bien sur ce point : il ne faut surtout pas oublier que l'objectif est de réduire les conflits entre individus dans un premier temps, prévenir plutôt que guérir, et d'en permettre la résolution dans un second temps ; pas de nier qu'il y en aura toujours en raison de la concurrence entre les hommes dès lors qu'ils désirent la même chose, de leurs passions qui les poussent à mal agir : prédation, simple calcul du coût d'une action et de l'avantage que l'on en retire... surtout si l'éthique tend à disparaître ou que l'on se fait une très mauvaise conception de certaines passions, l'amour comme bon en soi par exemple, qui justifie tout.