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Puisqu’il est question de prisonniers palestinien en Israël, juste un truc amusant que Courrier International ou le N. P. A., le Nouveau Parti Antisémite du facteur Besancenot n’ont certainement pas rapporté.
Il y a quelques années, au moins huit ou dix ans, les services du Shin bet, du Shabak pour les puristes de la linguistique, c’est-à-dire du renseignement intérieur israélien, ont remarqué que de plus en plus d’enfants palestiniens, plusieurs par semaine, le plus souvent de Gaza mais aussi des autres territoires dépendants de l’Autorité Palestinienne, avaient une conduite curieuse. Des enfants généralement de 12 à 18 ans.
Ils se rendaient à un point de contrôle israélien, le plus souvent à l’un des points de passage entre Gaza et la Cisjordanie, et attaquaient un soldat israélien à coups de pied. Toujours avec les mains nues pour qu’il n’y ait pas de méprise de la part du soldat. Ceux qui apparemment avaient plus d’une quinzaine d’années, étaient mis « aux arrêts », sur place, pour vérification d’identité par un membre du Shin bet. Ceux qui manifestement avaient moins de 15 ans, étaient simplement repoussés. Mais réattaquaient aussitôt les tibias des soldats. Jusqu’à ce qu’eux aussi soient mis « aux arrêts » sur place en attente d’un entretien avec un membre du Shin bet. Tous avaient soit un sac à dos, soit un autre sac, souvent simple sac de plastique de supermarché, contenant des effets et objets personnels de l’enfant.
Et tous expliquaient à leur interlocuteur qu’ils voulaient être arrêtés et mis en prison en Israël. Pour une raison très simple. Dans toutes les communautés juives, les enfants ont toujours été la priorité. Israël avait installé dans toutes ses prisons dotées de secteur réservé aux enfants arabes, des services scolaires pour ces prisonniers hors normes. Ils y recevaient la même éducation scolaire que les enfants Israéliens. Administrée par le ministère de l’Éducation israélien, et non par le service pénitentiaire, par des enseignants « normaux. Et sur les mêmes programmes scolaires que les enfants israéliens. En arabe pour l’essentiel, et en même temps en hébreu. Mais « dans le civil », tous les palestiniens d’Israël se sont mis peu ou prou à l’hébreu, et les israéliens à l’arabe.
Ces enfants, particulièrement motivés par l’école et les études, vu ce qu’ils ont fait pour y parvenir, y préparent les diplômes israéliens qu’ils souhaitent. Jusqu’au niveau supérieur. Très souvent la durée des études qu’ils entreprennent est inférieure à la peine à laquelle ils ont été condamnés, avec la complicité objective de la Justice pour ces prisonniers « hors normes ». Des « arrangements » sont couramment conclus entre l’Autorité israélienne des prisons et ces prisonniers. Qui fréquemment demandent à ce que leur durée de détention soit prolongée. Différentes organisations israéliennes s’occupent de ceux qui veulent demeurer en secteur israélien après leur peine, pour terminer et obtenir le diplôme qu’ils souhaitent.
Ceux qui douteraient de cette situation trouveront sur Internet, dans les documents ou vidéos du Hamas, et quelques-uns de l’Autorité Palestinienne, les reproches, invectives et interdictions de cette pratique, par le Hamas. Hamas qui n’apprécie pas du tout.
Les prisons israéliennes ne sont pas des établissements du Club Méditerranée. Pas plus que les autres.
Mais je ne crois pas qu’il y ait en France de jeunes musulmans qui s’efforcent de se faire arrêter et mettre en prison, dans l’intention d’y suivre une scolarité meilleure que celle qu’ils recevraient, ou pas, dans leur quartier. Ou prisons dans lesquelles ils pourraient préparer un diplôme, même d’études supérieures, intégralement aux frais de l’État.
Par contre il ne faut pas être naïf. Il est évident qu’Israël est le grand gagnant de cette situation, sur de nombreux plans. C’est bien ce qui amène le Hamas et l’Autorité Palestinienne à protester contre cela. Au point que le Hamas l’interdit totalement aux habitants de Gaza. Ce qui n’empêche pas nombre de leurs enfants de le faire.