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Jean de Mung, l’on à coutume de dire que si, en France, l’on entend galoper, il est plus logique de penser à un cheval qu’à un zèbre. La guerre civile du Liban a eu évidemment des effets durables sur toutes les facettes de la vie au Liban. Mais actuellement, les choses sont extrêmement simples et je les ai résumées plus haut. La seule chose qui compte et à une véritable responsabilité dans l’état actuel du Liban est celui résultant d’un fait. Le Liban n’avait qu’une seule activité, la finance pour les autres états arabes. Ce n’est pas pour rien que depuis la dernière guerre il était baptisé « la Suisse du Moyen-Orient ». Beaucoup de très grosses fortunes arabes, de pays arabes pétroliers et de particuliers fortunés artabes, étaient gérées au Liban. Et le Liban vivait là-dessus. Et seulement là-dessus. -
Le Liban n’avait pratiquement pas d’autre activité, industrielle, commerciale, ou autres. La seule production locale était la culture vivrière, pour nourrir sa population, souvent rurale. Je n’évoque pas la culture de la drogue, mais au niveau du pays le rapport est marginal.
Le Liban a été handicapé par les réfugiés, mais la plupart de ces réfugiés sont venus d’autres pays arabes. Et ont rapporté en réalité au Liban plus qu’il ne leur ont coûté, l’Onu et des organismes internationaux prenant en charge, en échange, de nombreux avantages, santé, écoles, infrastructures, etc.
Mais le Hezbollah y est arrivé, sous férule iranienne, et a commencé à assurer ses finances et ses gros besoins, surtout en matériel militaire acheté principalement à l’Iran ou à d’autres pays, avec l’argent public libanais. Le Hezbollah s’est beaucoup impliqué en Syrie, pour le compte de l’Iran, et les fonds prélevés sur le Trésor libanais ne suffisaient plus. Et l’Iran non plus ne pouvait plus payer pour le Liban.
Et à partir de là les grosses fortunes libanaises ont flairé la faillite du pays, et pratiquement toutes retiré leurs fonds du Liban pour les transférer à Dubaï. L’argent libanais est maintenant dans les banques de Dubaï.
Le v rai problème du Liban est évidemment actuellement son état de délabrement financier total. Mais le problème qu’il faut prendre en compte maintenant est autre. Le Liban va se reconstruire pour ce qui est détruit. L’on finira par recréer un véritable État sur le plan politique et administratif. Forcément et par obligation. Mais comment va-t-on permettre à cet état de fonctionner dans le temps sur le plan matériel ? Le Liban ne redeviendra plus la banque du Moyen-Orient. Il n’a aucune tradition industrielle et aucune infrastructure industrielle. En fait, en dehors des secteurs chics, le Liban est un pays du tier-Monde si l’on enlève les quartiers bourgeois. Comment va-t-on trouver un emploi à chaque libanais ? Qui va investir dans un pays qui a si peu d’avenir ?
Quant à ce que je suis censé représenter moi-même à ton avis, mon cher, tu te plantes totalement.