[supprimé] Donc Zizou parle italien, français, espagnol, arabe (il avait compris l'insulte du Saoudien en 98, synonyme de carton rouge)
Il l'avait compris, en effet, mais ce n'est pas le remède, mais la cause. En général, un joueur de foot n'est pas fait pour comprendre, cette circonstance est une sorte d'anomalie. S'il sait lire et peut voir un article de journal défavorable, cela peut influer sur son moral et sa préparation. On peut l'établir a contrario sur l'exemple de 98 : dès qu'il comprend, c'est mauvais pour lui et pour tout le monde. Et tout se passe bien mieux lorsqu'il ne comprend pas.
Si j'ose paraphraser Jean-Jacques Rousseau, je dirais presque que le footballeur qui réfléchit est un animal perverti.
Nous avons eu une éducation fautive, sur ce point, faisant croire que le développement de la connaissance, la pensée et la réflexion étaient en soi supérieures à ce que peut faire un joueur de foot. On a fait la critique de l'ignorance, de l'erreur, de l'illusion, de la bêtise, des "biais" sociologiques ou cognitifs, et on n'a pas remis en cause le privilège complètement infondé de l'intelligence.
Et ceci malgré toutes les observations contraires, comme celle mentionnée ici : Zidane est bien meilleur quand il ne comprend pas et ne pense pas.