jack127
Malheureusement la recension prouve que tout ce qui concerne Eusèbe et ses relations éventuelles avec Constantin, a été écrit bien après leur époque. Tout ce qui concerne le Concile de Nicée par exemple. Rien de date réellement d’avant les VI° et VII° siècles pour les documents authentiques les plus anciens. Qui disent eux-mêmes reprendre des documents plus anciens, mais documents plus anciens qui n’existent pas. Ce n’est pas moi qui le dis. C’est la recension qui le prouve. Mais si l’on a décidé que pour soi les écrits postérieurs des auteurs chrétiens se référant à des écrits qui n’existent pas sont supérieurs aux techniques historiques, pourquoi pas.
Le christianisme est probablement né au mieux à la fin du 3° siècle, en tant que l’une des nouvelles religions qui sont apparues, et ont disparu ou survécu, durant tout l’Empire romain. En gros durant plus de mille ans, du VIII° a e c au V° p e c. Mais les chrétiens, nouveaux arrivés, à la recherche d’une audience qu’ils ne trouvaient pas, ont eu l’idée d’ouvrir leur religion à deux catégories de personnes qui n’étaient acceptées par aucune autre religion.
Les esclaves d’une part. Ils vivaient par force selon la religion de leurs maîtres, mais officiellement n’étaient membres d’aucune religion, n’ayant pas de vie civile. Ils ont été historiquement les premiers adeptes des chrétiens. Il est compréhensible que les textes militants chrétiens, du moins depuis le XIX° siècle, ne tiennent pas à s’en vanter outre mesure. Mais les textes, authentiques eux, du V° siècle, des chrétiens eux-mêmes, en attestent.
Les femmes d’autre part, qui n’étaient acceptées par aucune des religions existantes. Elles non plus n’avaient pas de religion officielle, n’ayant pas non plus de vie civile. Dans la société romaine, la femme et les filles portaient le nom de leur père. Elles n’existaient pas sur le plan civil et les chrétiens leur ont ouvert le premier champ « légal » où elles étaient censées être l’égal des hommes.
C’est ce choix apostolique par les premiers chrétiens de conversion des femmes, qui leur a permis d’entrer en relations avec la mère de l’Empereur Constantin. Ancienne prostituée, qui probablement à cause de cela, rêvait d’être intégrée à une religion et d’y exercer un rôle important. Ce qu’elle a fait grâce aux chrétiens. Et les circonstances de l’époque ont créé une situation exceptionnelle sur le plan politique, pour les désirs de l’Empereur Constantin. Il tenait à se faire construire à Byzance une nouvelle capitale qui porterait son nom, Constantinople. Mais il ne parvenait pas à trouver son financement. Or les plus riches organismes romains étaient les institutions religieuses, et les plus grosses fortunes étaient détenues par les multiples mouvements religieux de Rome et du reste de l’Empire romain. Depuis toujours les institutions religieuses recevaient beaucoup d’argent et ne payaient rien, ni en taxes ou impôts, ni en participation aux dépenses de l’Empire. Mieux, comme le fera l’église catholique au millénaire suivant en Europe, les églises prélevaient des impôts sur les peuples de leur apanage.
La mère de Constantin a introduit les chrétiens auprès de l’Empereur. Ils ont proposé à l’Empereur une manière radicale et immédiate de disposer d’assez d’argent pour édifier sa capitale. Supprimer toutes les religions de l’Empire en décidant d’une religion officielle, le christianisme, et en ne gardant qu’une seule religion unique officielle, celle des chrétiens. De ce fait, les autres religions n’étaient pas interdites, mais ne devant plus se livrer au prosélytisme, elles n’avaient plus besoin de biens, d’argent, ni de possessions mobilières ou immobilières. Et l’Empereur pouvait saisir tous leurs biens au profit des Caisses de l’Empire. En l’occurrence, au bénéfice de la construction de sa nouvelle capitale, Constantinople. Et c’est exactement ce qui fut fait, les archives romaines, les vraies, en attestent.
À partir de là, l’histoire du christianisme suit très exactement la chronologie de l’avancée des légions romaines à travers le monde de l’époque, en Europe et en Orient. Les chrétiens ont alors créé une sorte d’aumônerie avant la lettre. Elle s’intégra officiellement à chaque légion. Dans chaque ville où les légions s’installaient ou s’arrêtaient, les chrétiens y nommaient un « Évêque ». Appellation ne correspondant pas à la notion moderne de l’Évêque et de l’évêché, mais à la nomination d’un représentant officiel local du christianisme, chargé de la conversion et de l’évangélisation de la région. Et assisté tant pour l’intendance que pour faciliter les conditions d’accueil par les populations locales, par les glaives des légionnaires romains. Il est certain que cela n’a pu qu’aider le christianisme à s’installer en Europe et en Orient, partout où les légions sont allées imposer la Pax Romana. Situation qui a perduré jusqu’à la fin de l’Empire romain.
C’est dans ce cadre, et après Constantin et le IV° siècle, que la nécessité de la geste de leur religion est apparue aux chrétiens. Et à partir de là que l’on a commencé à écrire les nombreuses versions des différents Évangiles, par leurs différents auteurs, les quatre classiques mais aussi les autres, ceux que l’on a conservés, et ceux que l’on a réécrits durant plusieurs siècles, principalement entre le V° et le IX° siècle. Leurs textes en ont été fixés à peu près, à part quelques points comme les instruments de la Passion, la couronne d’épines, et autres Saint Graal, qu’au X°siècle, et quasi définitifs qu’au XII° avec les croisades et les ordres mendiants.
Il ne s’agit pas ici de foi, de croyances religieuses ou d’autres notions étrangères à l’Histoire et aux documents originaux authentiques. Il ne s’agit que d’Histoire.