1- L'eau comme élément principal du monde sur lequel tout se fonde. Comme quoi, les impies tournent effectivement en rond, même quand ils sont tous évolutionnistes : à croire qu'ils renouent avec Thalès.
C'est assez amusant de se dire philosophe, lorsque l'on n'est qu'un sceptique : personnellement je dirais plutôt que le scepticisme est la maladie de la philosophie, justement parce que plutôt que d'avoir une doctrine positive, de se fonder sur des vérités, érigées en dogmes, il ne fait que contredire la philosophie ou la théologie des dogmatiques, que de tenter de les détruire.
La meilleure preuve de cette attitude est que l'athée se fonde sur une négation, celle de Dieu ; raison pour laquelle je préfère un panthéiste par exemple, qui au moyen de la seule raison naturelle tente de fonder une doctrine. Il est moins ennemi de l''intelligence que l'athée, simple destructeur.
Certains sceptiques détestent même les dogmatiques parce qu'ils ont une doctrine, qu'ils veulent l'imposer fort logiquement, qu'ils remettent aussi en cause pour cette raison, parce qu'ils pensent en être arrivés pour partie à la vérité, les mœurs, les idées, les coutumes, de leur société : ils sont en un mot des emmerdeurs qui empêchent les autres de vivre comme ils l'entendent, qui ne veulent pas que l'erreur et le mal aient droit de cité.
2- Je me permets cette remarque, non pour les athées qui cherchent la vérité, que je respecte. Je suis plus proche d'eux qu'ils ne le pensent généralement. Je le dis pour ceux, qui du haut de leur grande ignorance, en vertu d'une opinion, simple préjugé, fruit non pas d'un savoir durement acquis, mais souvent de leur simple éducation ou existence, se permettent de traiter ceux qu'ils appellent les croyants de haut, qui en règle générale n'ont pas plus cherché la vérité, sont juste des gens habités par un autre préjugé, fruit d'une autre éducation ou existence.
Dans les deux cas, nous avons affaire à des ignares qui lorsqu'ils restent à leur place ne regardent pas les autres de haut ; car même lorsqu'ils sont habités par un meilleur préjugé, disons car il est vérité, ce n'est pas vraiment de leur fait : ils n'ont aucun mérite.
Les athées que je mets en exergue se permettent ces manières, car ils sont de l'opinion "du temps" : ils sont confortés par le consensus, par les opinions portées par notre société : ils sont des esclaves du monde, qui se pensent libres. Ils omettent que la liberté sur un sujet donné pour le savant ne s'acquiert que par une longue étude, qu'il faut même certainement étudier les diverses possibilités, qu'un tel chemin ne peut être que celui de l'homme d'élite : celui qui dispose du temps, et des qualités nécessaires.