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Non Abba, même si l’on les appelle des « chiffres arabes », ils n’ont pas été inventés par les arabes, mais par les Indiens. Ceux des turbans, pas ceux de Sitting Bull.
L’apport des arabes dans les sciences n’est pas celui que l’on prétend parfois. Dans la majorité des sciences dont les prémices sont attribuées aux arabes, en réalité ils n’en ont été la plupart du temps que des « passeurs ». Ils nous ont transmis les savoirs des peuples de l’Antiquité.
La raison en est bien connue des spécialistes de l’Histoire médiévale.
L’église chrétienne a organisé depuis le XIII° siècle post e c, et durant tout le Moyen-âge, et au moins jusqu’à la Renaissance, une traque et une destruction systématique des manuscrits antiques et des ouvrages hérités des peuples antiques. Les ouvrages de toute nature, scientifiques ou non. C’est le thème principal des recherches et études de quelques grands médiévistes, par exemple des ouvrages d’Umberto Ecco. Et c’est aussi le sujet de son ouvrage majeur « Le Nom de la Rose », dont Jean-Jacques Annaud a tiré l’exceptionnel film éponyme.
Seules quelques Abbayes sont parvenus à conserver secrètement leurs documents antiques. La chasse à ces documents, et leur destruction totale, a été la véritable motivation de la création de l’Inquisition. La lutte papale contre l’Hérésie n’était en réalité qu’un prétexte.
Les documents et ouvrages manuscrits antiques qui ont été conservés par ces Abbayes, ont souvent été achetés en Espagne ou en Orient par les bibliothécaires des Abbayes, qui du seul fait que le pape leur ordonnait de les détruire, tenaient à savoir d’abord pour qu’elles raisons le Vatican exigeait cette destruction. Les arabes eux-mêmes avaient souvent traduit en arabe ces ouvrages orientaux écrits en différentes langues anciennes. Ce qui permettait aux bibliothèques des Abbayes de les cacher en bonne conscience, en soutenant parfois aux envoyés du pape et du Grand Inquisiteur qu’il s’agissait de documents « arabes » non religieux, et qu’ils avaient été perdus, détruits ou brûlés depuis longtemps.