[supprimé] Il est plutôt recentré de façon permanente par la rue.
Par les urnes, je dirai plutôt.
La rue le conduit davantage à développer son autoritarisme, in fine.
[supprimé] Après, le type a fait des études, il a appris à être moins stupide dans son tropisme que le beauf de base, fier de la largeur de sa devanture.
Moui, je ne sais pas si on peut parler de beauf le concernant, mais il y a chez lui le même syndrome que chez Sarkozy.
[supprimé] Mais il n'en reste pas moins vrai que tout dans le bonhomme est orienté vers le libéralisme, et que son problème permanent est de lutter contre les freins que ces querelleurs de gaulois lui opposent.
Oui, incontestablement. Très loin de moi l'idée de nier le caractère fondamentalement libéral du personnage.
C'est précisément en cela que convergent centre-gauche et centre-droit; dont les nuances sont somme toute très relatives, en dehors de l'étiquette que les uns et les autres veulent se prêter - donc de leur positionnement stratégique. Le pognon et les petits copains avant tout. Les valeurs de droite, ou de gauche, ils s'en cognent pas mal.
Pour le reste, la politique est un théâtre.
[supprimé] Le progrès social, il s'en tape, c'est le pognon qui est sa seule matrice.
Évidemment. Le social, il s'en tape. Le sociétal, pas vraiment, à priori.
Cela fait quelque temps maintenant que le centre-gauche a totalement abandonné le social au profit du sociétal. Qui, disons le, s'inscrit, avec les questions financières, dans les grandes préoccupations individualistes des ces bourgeois hors sol.
Le "social-libéralisme", laisse-moi rire. Qui porte réellement, politiquement, ce courant de pensée(dont les bases sont fondamentalement dichotomiques), aujourd'hui ?
Ce n'est pas moi, mais les centristes eux-mêmes, qui s'assimilent aux démocrates américains. Tout est dit quant à la vision politique de ces contemporains.
Le centrisme, aujourd'hui, c'est le libéralisme à son paroxysme.
Quoique j'ai nuancé mon propos, je savais que cela pouvait faire réagir; potentiellement toi.
J'entends par là qu'il y a dix ans, le centre-gauche se définissait, in fine, en particulier autour du prisme sociétal-libéral. Après, à l'époque déjà, on savait que le gus était à la droite de l'aile droite du PS.
Comme je le disais dans mon précédent message, qu'on puisse considérer que Macron soit une personnalité de centre droit, s'inscrivant dans la tradition orléaniste, je veux bien. De "droite" à proprement parler, non(et il ne s'agit pas pour moi de défendre une Église, en disant cela).
J'aurai par ailleurs tendance à le placer dans les pas des radicaux.
[supprimé] Macron est entré en politique par la porte Attali, a vite compris que la transition que devait s'imposer le PS aurait davantage besoin de ses "talents" que n'importe quelle autre boutique. N'oublions pas qu'il débute lors de l'apogée du sarkozysme en face, au moment où à l'UMP, ça se bousculait pour tisser dans l'ombre les trajectoires du futur. Vaut toujours mieux débuter chez les perdants quand on veut paraître providentiel. Un sauveur, ça sauve. Et quand les perdants gagnent à nouveau, le sauveur a sauvé.
Oui, précisément. Qu'il y ait toute une dimension relevant du pur calcul politique, duquel son mentor est tout sauf étranger, n'enlève en rien le fait qu'il se retrouvait alors davantage dans une offre - qu'il entendait remodeler - de centre gauche, plutôt que de centre droit.
Disons qu'il a joint l'utile à l'agréable.
Cette expérience aura aussi été pour lui l'occasion de constater que le sociétal sans social, ça ne passait pas/plus pour l'aile gauche du PS, duquel il fallait divorcer(enfin, c'était mutuel), pour épouser plutôt le centre-droit. Ou comment se faire élire en pouvant mener une politique économique décomplexée; Hollande ayant été élu avec une majorité et un électorat lui offrant bien moins de marges de manœuvre.
Les résultats des primaires de droite et de gauche étant du pain béni pour le petit Emmanuel; nonobstant l'épouvantail.
Avec Juppé et Valls, on se dirigeait vers un tout autre second tour..