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Je crains que tu n’aies une idée fausse de ce qu’était l’armée française en 1956, et en Algérie. Il est vrai qu’il y avait dans les rangs de l’armée française « professionnelle » des militaires venus non seulement de toutes les possessions de l’Empire, mais même d’ailleurs. Des asiatiques par exemple. Mais ils étaient là à titre personnel, s’étaient engagés à titre individuel, et non parce qu’ils appartenaient à une unité particulière correspondant à une origine géographique précise.
Par contre, certains, originaires en particulier du Sud-Est asiatique et de l’Indochine, ou des secteurs proches, des Méos par exemple, avaient intégré l’armée française après la fin de la Guerre d’Indochine. Et ont tous été volontaires pour s’engager en Algérie. Tous avaient été en contact très étroit avec l’armée française durant la Guerre d’Indochine, et ils étaient versés dans la même unité à leur arrivée en territoire français. Leur nombre a été très faible, mais leurs actions importantes, même si aucune publicité ne leur a été faite. La majorité des auteurs ayant écrit sur la Guerre d’Algérie, n’ont même jamais été au courant de leur présence dans l’armée française d’Algérie de 1958 à 1962.
À cette exception près, tous les autres militaires ayant servi en Algérie dans les rangs de l’Armée française, en dehors des musulmans algériens, indigènes et non français de citoyenneté, ont été des appelés français de France. Des appels à l’engagement ont été lancés dans les territoires français d’Outremer. Généralement sans succès réels, et les quelques volontaires étaient dispatchés parmi les différents régiments en fonction des besoins du moment. Pas en fonction de leur origine ethnique.