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France, ton excellente remarque souligne le fait qu’il ne s’agit pas en terminologie vernaculaire, et diplomatique internationale, d’une annexion de territoires. Mais d’une extension de souveraineté.
Une annexion sous-entendrait que ces territoires appartenaient à une nation précise avant cette annexion, à un autre pays. En ce qui concerne la Judée-Samarie, c’est à dire la Cisjordanie, à qui appartient-elle ? À qui les israélien ont-ils pris cette terre ? Jusqu’à la guerre de 14, elle appartenait depuis des siècles à la Turquie. En 1948, lors de la décision du partage de la Palestine sous mandat britannique entre deux états, l’un juif et l’autre arabe, elle dépendait de la Grande Bretagne, selon une décision de la Société des nations. Cela, à la suite du partage des colonies turques, la Turquie se trouvant du mauvais côté de la barrière et dans le camp des perdants de la guerre 14-18. Partage de la Palestine en deux états, qui a été refusé par tous les voisins arabes d’Israël qui déclarèrent la guerre au nouvel État d’Israël.
C’est à ce moment que ces pays arabes ont dit à la population arabe d’Israël : « nous attaquons Israël. Votre présence va gêner nos opérations militaires. Évacuez vos maisons et vous y reviendrez bientôt, dès que nous aurons gagné la guerre. Israël ne vivra que quelques semaines au plus. En revenant après notre victoire, vous aurez à votre disposition tous les biens et toutes les maisons des juifs ». Et un nombre, inconnu à ce moment-là, de musulmans d’Israël, a quitté les secteurs qu’ils occupaient pour se réfugier aux alentours d’Israël.
Manque de pot, bien qu’opposé à quelques 27 pays arabes qui sont intervenus d’une manière ou d’une autre, c’est Israël qui a gagné et qui a occupé sa partie du pays. Dont le secteur juif de Jérusalem. Pour sa part la Jordanie, en réalité la Légion Arabe du roi de Jordanie, une armée formée, approvisionnée et commandée par les anglais, en ont profité pour occuper la Cisjordanie et le secteur arabe de Jérusalem.
Un armistice a alors été signé entre les belligérants, et les limites géographiques convenues en attente d’un accord définitif entre les parties. Les arabes qui avaient quitté leurs domiciles, soit sont revenus chez eux dans leurs quartiers d’origine, la plupart, soit sont restés dans les autres pays arabes où ils s’étaient réfugiés, sous les hospices de l’Onu. L’Onu a inventé pour eux l’Unrwa, office spécifique pour les réfugiés palestiniens. Et l’Onu a pris en charge ces réfugiés, en payant pour eux une somme mensuelle par personne, adultes et enfants. Somme qui n’était pas payée aux intéressés, mais au roi ou au chef des chaque état arabe concerné. Le pactole pour eux. Ce qui explique en bonne partie, même si ce n’était pas la seule raison, que ces rois et chefs d’états n’avaient pas du tout envie que ces réfugiés s’en aille et reviennent chez eux en Palestine. Il fallait garder leurs camps de réfugiés, source de dollars et de travailleurs quasi esclaves, auxquels l’emploi est officiellement interdit dans leur pays d’accueil. C’est dans ces camps que la bourgeoisie arabe des pays arabes venait faire ses achats de fillettes pour ses harems, et les polices politiques des rois arabes le recrutement de leurs tueurs à gages. D’autant que ces réfugiés n’avaient pas le droit de quitter le camp ou d’aller travailler. C’est encore le cas 70 ans plus tard dans la majorité des pays arabes. Les réfugiés palestiniens y sont contraints à la clandestinité sur le plan du travail. Ce qui fournit aux pays arabes des travailleurs travaillant pour pas cher. C’est cela ou rien.
L’histoire des réfugiés palestiniens est une autre grande escroquerie de l’histoire du Moyen-Orient. Mais c’est une autre question. Passionnante par ailleurs.
Vingt ans plus tard, les pays arabes ont remis cela. Après avoir fait ses préparatifs de guerre, l’Égypte a bloqué les détroits de Tiran. Ce qui bloquait à Israël l’accès à la Mer Rouge et aux deux tiers de la planète. Premier acte de la guerre que l’Égypte avait préparé, avec d’autres pays arabes, syrien et jordanien surtout. Israël a pris les devant et cela a été la Guerre des Six Jours. Et la victoire d’Israël. Durant cette guerre, Israël a conquis sur la Jordanie le secteur arabe de Jérusalem, la Cisjordanie et le Sinaï sur l’Égypte. Deux des régiments de Tsahal sont passés en Afrique, de l’autre côté du canal de Suez. Le Moyen-Orient est en Asie.
Israël a signé un accord de paix avec l’Égypte et lui a rendu le Sinaï. Puis il a signé un accord de cessez le feu permanent avec la Jordanie. Dayan, dans un moment d’égarement, a donné au roi de Jordanie la maîtrise du Mont du Temple, à Jérusalem, ce qui a été une belle connerie. Puis ensuite, pour aller vite, les accords d’Oslo ont convenu qu’il y avait des « territoires disputés », dont l’on s’occuperait lors d’accords futurs. « Territoires disputés » dans le texte original signé par les parties aux accords d’Oslo. Mais que la presse arabe s’est empressée de traduire en arabe par « territoires occupés ». Formule reprise par la presse anti israélienne ou ignorante sous la forme de : « les frontières de 1967 », alors qu’il n’y a jamais été question de frontières mais d’une simple ligne de cessez le feu. D’ailleurs un accord sur une frontière ne peut se conclure qu’entre deux pays. Or si Israël est bien un pays, la Cisjordanie n’en est pas un. Et son dirigeant Mahmoud Abbas n’est plus officiellement président légitime depuis plus de 15 ans et la fin de son mandat précédent. Mais, pas fou, depuis il a interdit les élections en Palestine et gardé le pouvoir grâce à sa police
Et pour en terminer, à qui Israël devrait-il laisser la Cisjordanie et les territoires disputés, ou occupés si l’on est anti-israéliens ?
À son occupant précédent, la Jordanie ? Aux anglais qui l’occupaient avant les jordaniens ? Aux turques, qui l’occupaient avant les anglais ? Aux mameluks ou aux différents clans musulmans qui l’ont occupée successivement ? Voire même aux descendants des croisés, nos croisés européens ayant occupé la Cisjordanie il y a près de 1 000 ans ?
Ou plus simplement à ses occupants ? D’accord, mais lesquels ? Mahmoud Abbas n’est aucunement légitime pour parler au nom de la Cisjordanie et des territoires. Il garde son poste par la force et se garde bien d’organiser des élections qui le vireraient. En outre une partie de la Cisjordanie, Gaza et ses deux millions d’habitants sont dirigés par le Hamas, organisation terroriste qui ne reconnaît pas Abbas, et dont la vocation officielle et proclamée est la destruction d’Israël ?
Tu te demandes, question très légitime : « que vont-ils faire des palestiniens » ? Excellente question. Mais si tu avais une réponse, je suis certain qu’Israël te dresserait une statue.