af90 Non ce n'est pas pareil. Le véritable chrétien aspire à maîtriser ses passions, ce qu'il arrive à faire s'il sert convenablement le bien et le vrai, Dieu. Le chrétien ne sert que Dieu. L'athée pense être libre alors qu'il est esclave de ses passions, du plaisir, et des opinions de son temps, des hommes.
En fait, pour avoir, un peu ses derniers temps réfléchit et arguer quant à la question de la Vérite, je ne suis pas d'accord avec cette vision qui fait de l'athée un homme de jouissance.
Ce qui me semble primer, aujourd'hui, dans la construction des êtres c'est de penser, ou non, l'existence d'une vérité. Vérité qui, dans le cas des croyants et pour incomplète qu'ils puissent la percevoir se confond avec l'idée de dieu, tout comme, pour l'athée, il faut considérer qu'il existe une Vérité, même si celle-ci est inaccessible.
C'est cette vérité première (ou ces vérités), qui permettent; tel un axiome de construire, alors une théorie du monde, un sens à celui-ci et, de facto, une manière de s'y comporter.
Ce qui vous fait conspuer l'athéisme ce n'est pas tant, à mon sens, l'absence de foi, que le relativisme qui amène l'homme, comme vous le dites, à n'être qu'individu cherchant la jouissance, c'est à dire un être de pulsions, et non individu a chercher le sens, c'est à dire un être de raison... et de doute.
Il n'y a pas de hasard a ce que ce soit le christianisme constantinien qui est accouché de l'occident, car c'est ce tryptique, postulat d'une vérité, raison et doute qui ont amené à l'élévation de l'occident au fil des siècles.
On retrouve, d'ailleurs, ce clivage entre relativisme et universalisme ( même si c'est un peu caricaturale).