L’étrange arrêt-maladie d’Assa Traoré.
Notre Angela Davis tricolore, accablée par la maladie ?
Assa Traoré répète souvent qu’elle a appris le décès d’Adama alors qu’elle se trouvait en Croatie pour "déplacemnt professionnel".
C’est exact, mais à préciser. En tant qu’éducatrice spécialisée, elle encadrait avec une collègue un groupe de sept adolescents en voyage à Rabac, une station balnéaire de la côte Adriatique.
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Une semaine de vacances offerte à des jeunes défavorisés, ce qui cadre mal, bien sûr, avec le discours martelé par le comité Adama sur les populations racisées-abandonnées-persécutées des cités.
Le nom de l’employeur d’Assa Traoré cadre encore plus mal avec ce discours [...] l’Oeuvre de protection des enfants juifs (Opej).
Créée en 1945, l’Opej est désormais un acteur du social avec délégation de service public. Elle s’occupe de tous les enfants en difficulté, sans distinction de confession.
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Mission ? Assa Traoré n’aurait-elle pas plutôt bénéficié d’un arrêt de travail complaisamment prolongé ? [...] Un salarié arrêté n’est pas indemnisé à 100% très longtemps, et une éducatrice spécialisée ne gagne pas des fortunes. Sur le plan juridique, néanmoins, il y a un hiatus. Un salarié arrêté est censé rester chez lui et se reposer.
Sur le plan symbolique, enfin, ce passage de la biographie d’Assa Traoré détonne.
Le comité Vérité pour Adama regorge de militants antisionistes dénonçant le racisme structurel de l’État français.
Ils affectionnent les raccourcis-chocs, en voici un : leur égérie a bénéficié de la générosité de l’État en question pendant des années, avec le concours des Rothschild. Ils sont partout.