[supprimé]
Ca, c'était effectivement à chier. C'était une danseuse, à mon avis, pour Béachèle : il devait savoir que ça lui coûterait beaucoup de pognon sans lui ramener un kopek, mais je vous rassure, il n' a pas besoin de ça.
agri-info-intox
Là, par contre, vous auriez parfaitement raison (contrairement à ce qu'on a vu avant) de parler de question de montage m: ce gugus prétientieux ne sait pas monter.
Pour ceux qui sont moins familiers du cinéma, je rappelle que le montage et monter, ça veut dire prendre la pellicule, une paire de ciseaux et de la colle, et de savoir où on coupe (en holywoodien : the cut, yeah) et quel est le morceau qu'on va coller avec cette première scène. Maintenant, on peut le faire numériquement, bien sûr. On évite d'y mettre les doigts, ce sont les gestes barrière. Mais l'idée c'est qu'on a 10 heures de tournées et que le film fait 1h 30 ou 2 h, allez ! Il faut couper au sens d'enlever, mais couper au bon moment, à l'image près, et qui va avec la suite.
Là-dessus, ce film était à chier. Et c'est honteux parce que ce n'est pas de l'incompétence, c'est de l'outrecuidance. Ce n'est pas grave d'être incompétent, et on pourrait comprendre qu'un intellectuel qui veut faire un film ne sera pas forcément une pointure pour ce genre d'exercice. Mais quand on ne sait pas, on a au moins la modestie d'apprendre ou de la fermer.
Prenez un type comme Chabrol, par exemple. Il a fait 50 films, c'est un pro, mais si vous le voyez sur des tournages (on a des vidéos, sur internet), il est en permanence en train de discuter avec sa monteuse (une Monique, je crois, je ne me souviens plus de son nom de famille, à noter que ce sont presque toujours des filles, je ne sais pas pourquoi, dans ce genre de boulots), il écoute ce qu'elle dit, et si elle lui dit qu'il faut rajouter un plan de 10 secondes là, et faire une autre prise pour avoir ces 10 secondes qui font raccord, il écoutait, et il ne croyait pas déchoir en discutant avec la femme de l'art, qui avait monté 10 fois plus de films que lui. Pas forcément d'accord, il pouvait dire non (non, on ne refait pas, tes dix secondes, je n'en ai pas besoin, j'ai une autre idée pour monter, etc. ) et pas de doute sur qui était le patron, mais il avait une vraie monteuse et pas une Bernard-Henry oui oui.
Les dialogues sont grotesques, on peut seulement se poser la question de savoir si c'est du ridicule volontaire ou nn. Connaissant le sens de l'humour du Môssieu, vous pouvez parier à 100/100 que c'est involontaire. Autrement dit, qu'il prend au sérieux son infra-littérature et son bavardage.
Ce garçon s'est du reste toujours montré incapable de faire de grandes choses. Rien ou fort peu en littérature et en philosophie, ce qui n'est pas grave, un mauvais roman ou une mauvaise pièce de théâtre, c'est fâcheux, mais pas dangereux. En politique, quand il n'a pas été inutile, il s'est montré plutôt nuisible.