Dernière chose pour m'efforcer d'être complet sur Gérard, vue plus personnelle mais qui peut éclairer le débat, peut-être.
Ayant souscrit à la proposition de Finkie (citant Camus, je crois ?) selon laquelle mal nommer les choses, c'est ajouter aux malheurs du monde, je m'efforce, en balayant l'ensemble de l'expérience humaine, de trouver les bonnes manières de dire ce que le langage a laissé de côté, ce qui n'a pas été dit ou pas bien dit.
C'est dans cet effort que , j'ai dû recourir à Gérard dans cet esprit de sauvegarde.
J'ai dû former l'expression "faire Gérard", dans le sens de montrer sa raie. *
Je m'explique : vous faites venir le plombier pour une panne de lavabo, ou d'évier, de lave-linge ou ce que vous voulez. Il se plonge immédiatement dans vos tuyauteries, vos siphons et tout ça et, ce faisant, il vous expose son postérieur, celui-ci étant contenu dans un pantalon à trois tailles en dessous du nécessaire. Celui qui impose ainsi la vue de sa raie culière ne pouvant se prénommer autrement que Gérard - il est exclu qu'il soit un Auguste, un Pierre ou un Louis - je croyais que "faire Gérard" était une matière de dire, ne connaissant pas d'autres expressions déjà reçues en français.
Remarque en passant, la vie est cruelle, mais on peut s'amuser un peu. Si vous avez une plume d'oie, c'est l'idéal, mais sinon un manche de cuiller en bois ou même un crayon à papier peut faire l'affaire. En le faisant se glisser dans la raie culière que nous évoquons, vous allez provoquer un réflexe de sursaut chez Gérard, qui lui fera infailliblement se prendre la ferraille ou la faïence en pleine gueule. Ce qui n'est pas gentil mais assez rigolo. C'est petit, mais ça venge.