Très juste Lyndon, en effet, mais à nuancer.
Une première partie où il fait le constat a priori des effets de la pandémie et des erreurs du gouvernement. C’est toujours plus confortable qu'être dans l'anticipation et la gestion au jour le jour d’un phénomène qui jusqu'alors n'avait jamais autant mobilisé une planète entière et où les solutions les plus efficaces ne pourront être connues qu’a posteriori. Ce qui nécessitera de recueillir l’ensemble des données : sociales, économiques, épidémiques, politiques, etc., et de les analyser au regard des mesures prises et des résultats obtenus, des échecs, des erreurs et des manques criants tant en équipements de soins qu’en médicaments ou tests. Autant dire que ce n’est pas pour maintenant.
Et une seconde partie du message en forme de programme politique fortement marqué à gauche avec une bonne idée, celle de cette taxe exceptionnelle de solidarité des plus riches avec contraintes et sanctions si refus ou atermoiements fiscaux. Mais ce projet politique qu’il expose, il est pour demain, aujourd’hui nous sommes toujours en phase de gestion et de sortie de crise, comme nos voisins. Chaque chose en son temps.
Sur Macron, Lyndon fait le même constat que des milliers de Français, y compris ceux qui ont cru en ce « nouvel homme » et qui a bien déçu. Il l’explique fort bien, même si ici où là on peut contester les références, ainsi les Gilets jaunes qui ne peuvent pas être représentatifs de la contestation et sont à l’opposé du mouvement social qui a agité l’hôpital public, la cause des GJ étant juste au tout début, celle des hospitaliers l’étant « tout court », même si les revendications salariales étaient essentielles.
Bref, Lyndon s’exprime au nom de beaucoup et fait le juste constat. Mais il n’est pas aux responsabilités et n’a pas à gérer la pandémie et l’économie. Et s’il y a des responsabilités à établir, elles le seront sur la base des commissions parlementaires qui ne manqueront pas d’être mises place, on peut compter sur l’opposition. Quant au tribunal médiatique, aux besoins de vengeances et cette obligation de trouver des coupables, laissons ça aux éternels acariâtres qui de toute façon ont toujours un glaviot en travers la gorge. Quand certains ciblent avec facilité et bêtise un Zemmour, d’autres ne peuvent que les ravaler, éternellement !
JdM