maryvette Libérer les hôpitaux de toute charge "budgétaire" et faire de la santé publique un service public "efficace" et autonome dans sa façon de fonctionner dans "l'intérêt du public" uniquement.
Je pense exactement le contraire, car actuellement c'est le cas. Les hôpitaux sont actuellement occupés par le Trésor Publique qui occupe une bonne partie de la surface de chaque hôpital. Au lieu que ce soit eux, les hôpitaux, qui gèrent les malades.
Cette prise de contrôle s'est opérée je crois courant années 80, parce que vers 1983/4 ça existait pas encore, mais début des années 90 c'était déjà bien en place, et toute la chienlit (pour le malade aussi et surtout était là).
En fait "avant", il ya avait des remboursements sur certaines maladies soit urgentes soit peu chères à soutenir, mais pas sur beaucoup de maladies chroniques. Une diabétique devait se rependre en charge lui-même. Il n'y avait pas de RSA, pas de CMU. Donc si on voulait pas travailler, on n'avait pas de couverture, pas de famille, on était automatiquement clodo. mais il y avait du boulot dans absolument tous les domaines et il y avait qu'à chercher (les chômeurs des années 70 étaient transitoires et voulaient profiter pleinement de leurs allocs avant de reprendre un travail). la France possédait l'économie la plus complète qui soit au monde. On fabriquait de tout et on était expert en tout. Si vous étiez bon dans votre domaine de prédilection, vous alliez trouver du boulot en France au top niveau mondial.
Du coup la couverture médicale moindre était nettement moins grave pour qui que ce soit. Au niveau des hôpitaux, qui du coup avait beaucoup plus les coudées franches, tout était plus facile à gérer. Et il n'y avait pas de syndicat d'aides soignantes pour intervenir contre toute décision. les seuls décisionnaires dans les hôpitaux étaient les médecins, puis les infirmières pour elles-mêmes. Et bien sûr à une semaine à 30h de travail effectif pouvait suivre une semaine à 80h. Pas de problème socialo-éthique. la seul éthique était celle de soigner coute que coute. Autre détail : pour un cas social un peu désespéré, et surtout exceptionnel, l'hôpital s'organisait pour prendre à sa charge sans que la bureaucratie d'aujourd'hui intervienne.