Cardinal-Protodiacre
Il y a eu cette année, pour le moment, moins de grippes saisonnières que les autres années pour deux raisons.
La première est que les enfants, et parfois les adultes, se sont beaucoup plus fréquemment lavé les mains que les années précédentes. Or, c’est à la fois par les enfants, et par les mains et les bises stupides qui semblaient entrées dans les mœurs, ou tout le monde bisouillait n’importe qui pour dire bonjour et au revoir, que le virus de la grippe saisonnière se transmettait principalement. Et en outre que les masques ont ralenti les transferts de virus, tous les virus de corona, donc de grippe, se transmettant de la même manière, souvent par ces bisouillages. Comme les rhumes qui se transmettent surtout par les morves mal torchées transmises par les bises.
En outre les symptômes de départ générés par le virus sont les mêmes pour la Covid et pour la grippe hivernale habituelle. Comme moins de dix pour cent des gens qui entrent en contact avec la Covid se retrouvent avec des symptômes, ces symptômes potentiels et ceux de la grippe saisonnière sont les mêmes tant qu’une éventuelle infection pulmonaire due au Covid ne s’est pas déclarée.
Ce qui fait que personne, en dehors d’une culture de germes et d’analyses plus pointues, n’est en mesure de dire si les symptômes éprouvés par un patient sont dus à l’un ou l’autre des coronas.
D’autant que le test du gratouillis nasal ne fait pas la différence entre le contact réel et récent avec la Covid, et un contact s’étant produit les années précédentes avec un corona de grippe saisonnière classique.
Pour faciliter les choses, les décès sont enregistrés sous le vocable « mort de la Covid » parce que l’atteinte finale a été celle des poumons. Mais en oubliant que cette atteinte des poumons a été rendue possible par la situation des co-morbidité dont souffrait préalablement le patient.
Par exemple, Valérie Giscard, qui se prétendait d’Estaing, serait mort de la Covid. Mais il était hospitalisé depuis deux mois à Tours pour graves problèmes cardiaques. Ce sont ces problèmes cardiaques qui ont fragilisé ses poumons et les ont rendus sensibles à la Covid. Sans ses problèmes cardiaques, la Covid ne l’aurait pas tué. Du moins pas à ce moment, mais quelques mois plus tard. Est-il mort de problèmes cardiaques ou de la grippe virale ?
La grande majorité des morts de la dernière période, en France et ailleurs, ont été déclarés morts de la pandémie. Sans que le plus souvent l’on fasse mention de leurs co-facteurs potentiels de mortalité. En réalité, dans la majorité des cas, le décès n’a été que la conjonction d’un facteur de risque élevé préexistant avec la rencontre de la Covid.
Même sans la Covid, une bonne part des décédés de cette année seraient morts quand mêmes. Avec quelques mois de décalage, mais le résultat aurait été le même. Il est probable qu’à deux ou trois mois près, Giscard serait clamsé cette année. Même sans la Covid. Ce qui est vrai aussi probablement pour une bonne part des victimes, ou présentées comme telles, de la pandémie en cours.
Personne ne saura qui a été en contact avec le virus de la grippe saisonnière annuelle habituelle, et qui l’a été avec le virus de la Covid. Ou qui l’a été il y a trois ans avec une ancienne grippe. Les tests PCR en cours ne sont pas capables de faire la différence dans au moins la moitié des cas.