Elle a raison il vaut mieux trop en faire que pas assez et même pas du tout puisqu'on n'avait plus rien.
L’ex-ministre de la Santé Roselyne Bachelot avait dû gérer l’épidémie de grippe H1N1 pour laquelle la réponse de l’État avait été qualifiée de surdimensionnée par l’opinion publique, à la fin des années 2000. « J’ai été moquée mais j’avais raison», confie-t-elle ce vendredi 20 mars à Ouest-France, face l’absence de « stock d’État de masques FFP2 » révélée par l’actuel ministre de la Santé Olivier Véran en pleine crise du coronavirus.
Coronavirus. « J’ai été moquée, mais la solution, c’est la réponse maximale », confie Bachelot
Aujourd’hui, c’est un peu sa revanche. Il suffirait de relire mon audition après la grippe A, je n’ai qu’une théorie : en matière de gestion d’épidémie, l’armement maximum doit être fait. Nous avions un stock près d’un milliard de masques chirurgicaux et de 700 millions de masques FFP2. J’ai été moquée pour cela, tournée en dérision, mais quand on veut armer un pays contre une épidémie, c’est ce qu’il faut !
Roselyne Bachelot a quitté le gouvernement et a été remplacée, après Xavier Bertrand qui assuré la transition, par Marisol Touraine, sous la présidence de François Hollande, en 2012. Mon successeur n’a pas jugé utile de réarmer le pays en masques, ni de prolonger l’établissement autonome chargé de constituer la réserve sanitaire. Peu à peu, le stock de masques a fondu. C’est extrêmement regrettable.