philomene
A l'origine, les mouvements de libération nationale étaient souvent de gauche, avant de virer despotiques. Du coup, la gauche a été déconsidérée, et la seule opposition résiduelle est devenue religieuse. Puis elle s'est radicalisée. Dans bien des cas, quelques étudiants plutôt tendance gauche libertaire ont initié la révolte, mais celle ci a été récupérée par les religieux, qui sont tout sauf des démocrates.
L'Afghanistan n'entre pas dans ce type d'analyse, mais on note quand même le fait que la gauche y est assimilée au diable depuis l'occupation soviétique.
Je vous concède quand même qu'on peut être de droite, mais attaché aux libertés. En Tunisie, par exemple, nombre d'opposants à Ennahda prônent un système capitaliste et démocratique. Il faut rappeler que Ben Ali était de gauche, avant de virer dictateur. Mais la campagne profonde, celle qui a élu des religieux, est majoritairement salafiste.
En Egypte, après l'éviction de Moubarak, 30% des électeurs a voté FM, et 30% salafiste (chiffres approximatifs).
En Algérie, la guerre civile a opposé le FLN, miné par la corruption, et dictatorial, au FIS, proche des FM. Mais depuis peu on a vu naître un courant démocratique assez cohérent, qui l'emportera peut être à terme.
En Libye, Kadhafi a été renversé par Al Qaida, avec l'aide des occidentaux!
En Syrie, on retrouve un schéma presque identique, sauf que les russes ont viré Al Qaida (qui phagocytait l'ASL). Ce sont également les russes qui ont stoppé les turcs, nos "alliés".
En résumé, quand les seuls opposants sont des fanatiques religieux, ça ne peut pas déboucher sur la démocratie