danielle49
Danielle, ta question est non seulement excellente, mais elle est existentielle. Elle remet en cause toutes les théories économiques et sociales qui mènent le monde depuis deux siècles. Parce qu’en effet, que représente un service à thé dans l’inconscient d’un être humain s’il s’agit d’un croyant ? Ce qui amène à se demander ce que représenterait ce service, si cet individu n’était pas croyant. Sur quels points porteraient ces différences ?
Parce qu’en effet, quelles relations peuvent-elles s’établir entre un croyant et un service à thé ? Donc entre le D.ieu mis en cause ici et le service à thé ? Entre ce que doit souhaiter D.ieu quant au nombre de pièces que doit compter un service à thé, d’autant que ce nombre doit être standardisé au plan de la planète, et la spiritualité ? Entre la croyance en D.ieu et la décision qui a été prise par le manufacturier de réaliser son service en faïence ou d’avoir préféré la porcelaine ? Est-ce en raison des relations supposées par ce manufacturier qui existeraient entre D.ieu et sa clientèle ? Ou simplement parce qu’il a fallut que son épouse, tout aussi croyante que lui, et qui tient la comptabilité de la manufacture, interroge longuement son confesseur pour recueillir son avis sur un point crucial. À savoir thé ou café ?
Doit-on préférer fabriquer des tasses à thé, mais elles ne peuvent que suggérer les souvenirs latents des malheurs des coolies chinois condamnés à la récolte du thé sur les contreforts de l’Himalaya. Mais sous un ciel contenant un D.ieu étranger à celui du Vatican. Et entre dieux ils n’arrêteraient pas de se tirer la bourre. Ou au contraire choisir de fabriquer des tasses à café. Mais elles ne peuvent que laisser sous-tendre des allusions à la traite des noirs condamnés à faire pousser du café à la Jamaïque, sous le fouet, mais sous la surveillance de Jésuites, ce qui est une circonstance favorable.
Et surtout la question majeure pour la chrétienté. Dans le célèbre décor mural qu’a dessiné Léonard de Vinci sur le mur du réfectoire d’un couvent de Milan, et que l’on a appelé La Cène, l’illustre illustrateur a représenté les douze tasses à thé des convives avec pour la moitié d’entre elles la queue tournée vers la droite, et l’autre moitié la queue tournée vers la gauche. Depuis, le Vatican et les spécialistes des Évangiles ne sont pas parvenus à expliquer la raison de ces différences. Les apôtres représentés avec la queue à droite sont-ils des tenants de la réaction et donc pas très convaincus par le Christ qui préside la tablée, quant à la réalité de ses miracles ? Ce qui serait fâcheux et ferait d’eux des chrétiens « tièdes ». Et à contrario ferait des apôtres qui ont la queue tournée vers la gauche, des chrétiens qui seraient des apologistes d’une révolution spirituelle totale, quasiment des chevènementistes ?
Le Vatican a créé récemment une commission papale pour réfléchir à cette question. Le site de Radio Vatican et le nouveau site du Vatican au nom de domaine « .catholic » traitent cette question existentielle chaque semaine.