katou
Je suis d'accord. Mais précisons que le Chrétien n'en est pas si éloigné. Certes, à la mort, les parties extensives (les organes) sont dispersés et chaque bout de notre être va un peu vivre sa vie sans nous.
Mais n'oublie pas non plus que cette dispersion est modifiée. Saint Christophe ? (pas sûr) enfin il y a un Saint qui recolle les morceaux, en sorte que nous sommes bien en Paradis avec notre corps, qui n'est plus le même, qui est un "corps glorieux", mais un corps quand même. Comprenant une bite glorieuse, j'imagine.
Ca m'a été rappelé par Pierre Boutang, une fois que j'avais ignoré cet élément. En revanche, pourquoi Boutang, pour qui je ne pouvais être que tout ce qu'il y a de plus détestable, et son écrasante supériorité intellectuelle ne faisant pas doute, s'est montré aussi grand seigneur avec moi, ça, je ne le sais pas.
Dans le cours lui-même, il avait expliqué que si l'immortalité, c'est juste un truc platonicien comme quoi l'âme survit au corps, c'est pas intéressant. Je n'en ai rien à foutre, qu'il y ait quelque chose de moi qui n'est pas moi qui survive. Je veux survivre, avec ma tête, mes seins et ma bite. Avec ma foutue carcasse, pas comme un ectoplasme. Son leitmotiv;, c'était : on s'en branle de l'immortalité de l'âme, ce qu'on veut, c'est l'immortalité de l'homme.
Et à ses yeux, le christianisme est ce qui nous parle de l'immortalité de l'homme.