france2100 Je reprends : vous avez soutenu qu'insulter Mohamed serait insulter les musulmans mais qu'insulter Marx ou Macron ne devrait pas être considéré de la même façon, parce que certaines idéologies sont positives et parlent d'amour, tandis que les autres sont négatives et parlent de guerre.
Vous vous etes vautré en splendeur, vous le savez, alors n'essayez pas de me baratiner en étalant des références que vous ne maîtrisez pas.
vu la remarque de djeisme, ça a dérapé parce que France mettait en parallèle un musulman et un marxiste, mais mettons par exemple Macron à la place, en effet, pour le présent débat c'est pas important. On règlera cela ailleurs.
Je ne soutiens pas que les musulmans **sont **insultés quand on dit du mal de l'islam ou de son fondateur, dans le sens où celui qui fait cela veut les insulter. J'ai dit qu'ils se sentent insultés, et que je peux le comprendre parce qu'il me semble que le mode d'adhésion à Macron et le mode d'adhésion, la forme de foi, si vous voulez, envers Jésus ou Mahommet, ne sont pas du même ordre.
Pour le dire d'une autre manière, ce que je comprends moins, c'est qu'on n'entende pas de la même manière le fait qu'un Radical Valoisien puisse être un tantinet choqué si je dis que le Sénateur Caillavet avait une petite bite (C'est vrai, en plus) mais que ce n'est pas tout à fait du même ordre que "islam religion de cons" si je suis muzul.
Certes, la laïcité met toutes les croyances sur le même plan et c'était un moment nécessaire, comme dirait l'autre, mais de fait elles ne sont pas toutes sur le même plan, je ne parle pas de leur véracité, mais de leur nature.
Peut-être est-ce plus clair ?
J'ai par exemple parlé du corps, à un moment, voici pourquoi. La religion, c'est peut-être une affaire de coeur, ou d'âme, mais c'est surtout une affaire de corps. Et nous autres Chrétiens (même si ce n'est que de papiers), on sait bien que c'est une affaire de corps, que le corps du Christ ce n'est ni un détail ni une simple façon de parler. La communion, le commun, le partage, c'est le partage du corps de Jésus. Et l'incarnation ce n'est pas juste une formule.
Le religieux, il fait corps avec son truc, tu attaques un bout, tu le blesses comme quand il y a une merde au poumon, c'est tout le corps qui n'est pas content. Il y a une corps-propriation, comme disent les philosophes.
Le fait également que nombre de prescriptions essentielles portent sur ce qu'on mange ou pas, des parties du corps qu'il faudra couper, celles qu'on ne coupera pas mais qu'il ne faut pas montrer, celles qui sont pures, ou impures, etc.
Certes, dans une pensée très abstraite (c'est-à-dire moderne, cartésienne au sens fort) on peut distinguer tout ce qu'on veut, la race, la couleur, la position sociale, le pays de résidence, le montant du compte en banque, on peut séparer chacune de ces choses de toutes les autres (1). Et dire raisonnablement que quand on s'attaque à la croyance d'un mec, on ne s'attaque pas à lui. Discours que j'entends, mais qu'il sera difficile de lui faire entendre à lui.
Ma seule vraie question pour moi sur cette affaire, c'est s'il faut légiférer. Mes tendances naturelles s'y refusent absolument, mais ne faudrait-il pas quelques décrets bien sentis pour remettre un peu d'ordre dans tout ce bordel ? Avec internet et tout cela par là-dessus ?
(1) La statistique, science "moderne", est très forte pour isoler comme cela des trucs pour les mesurer et comparer à d'autres tout aussi abstraitement isolés. Abstraction qui a des fins autoritaires : venir démontrer la nécessité de telle conclusion, par exemple initier une politique qui, par le plus grand des hasards, plante assez systématiquement.