france2100
Dans le cas de l’euthanasie utiliser l’expression de « mise à mort » est plus qu’une erreur. Dans son acception normale, la mise à mort d’une personne est un assassinat, qu’il soit « légal » ou imposé à autrui. L’euthanasie, elle, relève du choix de la personne concernée qui préfère en finir avec la vie, ou d’un simple acte de charité dans des cas particuliers.
La mise à mort, c’est aux arènes ou chez les mafieux. La langue française est la langue diplomatique internationale depuis des siècles. Elle est suffisamment précise pour que l’on puisse l’utiliser sans commettre d’aussi grosses « erreurs ».
Ou alors c’est volontaire, et cela traduit la volonté de mettre l’euthanasie au même rang que l’abattoir. Mais cela rejoint les élucubrations des sectes d’extrême droite les plus réactionnaires, anti contraception et anti avortement.
En outre il s’agit ici d’un produit qui a de nombreuses indications, et qui est utilisé chaque jour des dizaines de milliers de fois pour des pathologies diverses. Mais sa manipulation délicate fait qu’il est réservé au milieu hospitalier. Et heureusement. Les médecins généralistes de ville voudraient être autorisés à utiliser un sédatif plus efficace que les autres. Mais à manipulation très délicate. Et l’on sait parfaitement que tous les généralistes ne sont pas des lumières. Loin de là.
Les autoriser à prescrire, ou plus exactement à utiliser eux-mêmes ce produit, c’est donner un pistolet semi-automatique chargé à un enfant de six ans, après avoir enlevé la sécurité.