Sargon
La Genèse, le premier Livre de la Bible, nous apprend que pour qu’une chose existe, il faut qu’elle soit nommée. C’est pourquoi D.ieu commence par nommer les périodes du jour et les choses qu’il créait successivement sur la terre. (Au passage, je précise que je ne suis missionnaire d’aucune secte, mais au contraire farouchement athée ; comme les tasses de porcelaine anglaise que ma femme adore).
Mais le mot « pédophilie » est utilisé dans un « gloubi boulga » tel qu’il mélange entre eux des choses qui n’ont strictement rien de commun entre elles. Au début de cette année, les parents d’une fillette de 5 ans ont déposé une plainte pour pédophilie contre un garçon du même âge et de la même classe de maternelle, qui avait embrassé leur fillette sur la joue. Et il s’est trouvé un Procureur pour enregistrer cette plainte et la faire instruire. Heureusement sans suite pour le gamin, parce que le Juge d’Instruction était moins con que le Procureur.
Qu’ont de commun entre eux le « pédophile » qui se laisse aller à caresser la joue d’une fillette qu’il trouve attendrissante, et le « pédophile » qui violera réellement une jeune fille, ou un garçon, avec pénétration sexuelle, qu’elle soit buccale ou vaginale ? Si le premier est un pédophile au même titre que le second, que signifie le mot « pédophile » ? Peut-être faudrait-il commencer par établir un état de la pédophilie et distinguer entre eux les faits concernés par ce qui recouvre les différents cas dits « pédophiles ».
Dans tous les cas, quelle que soit leur gravité, les actes pouvant relever d’une pulsion sexuelle, du plus innocent au plus grave, trouvent leurs racines primaires dans la biologie. Mais vraisemblablement à des degrés très différents. Les biologistes expliquent que nous vivons tous dans l’ignorance des causes qui nous motivent. Peut-être faudrait-il commencer par qualifier chaque acte dit « pédophile » dans le langage vernaculaire, en fonction de sa nature. Et des circonstances.