Cette sinistre affaire fera-t-elle jurisprudence ? Le fait de se droguer sera-t-il un motif d’exonération de culpabilité pour tous les criminels, en invoquant une « bouffée délirante aiguë » ?
La prise de stupéfiants va-t-elle ouvrir la voie à un permis de tuer ?
Kobili Traoré a reconnu avoir tué Sarah Halimi, mais il est jugé irresponsable, alors qu’il n’avait aucun antécédent psychiatrique. Où est la logique de cette irresponsabilité pénale, décidée sans procès, donc sans débats ?
Pour la famille de Sarah Halimi, c’est la double peine. Car après la douleur consécutive à cette tragédie, la cour d’appel refuse de juger le présumé coupable qui a reconnu les faits. Comment cette famille ne se sentirait-elle pas trahie par ceux-là mêmes qui sont censés rendre la société plus juste ?
Comment pourra-t-elle retrouver la paix après un tel sentiment d’abandon ? Est-ce donc là la justice d’une démocratie ?
Le frère de la victime estime que cette justice a été défaillante.
Il estime que la justice a essayé « d’humaniser l’assassin », en oubliant « qu’il vivait depuis 10 ans dans une grande délinquance, qu’il a été condamné 22 fois pour consommation de drogue, pour trafic de drogue, conduite après consommation de drogue… Il a également été retrouvé sur lieux d’un crime avec les mains pleines de sang. Il a été condamné pour avoir brûlé au visage une personne. Voilà ce qu’est l’assassin ».
« Il y a une erreur grave de la justice, avec des dysfonctionnements énormes. L’instruction n’a pas été suffisamment complète. On n’a pas enquêté alors que l’assassin allait 5 fois par jour à la mosquée salafiste. (…) Comment la juge d’instruction a-t-elle pu refuser une reconstitution ? Ça n’arrive jamais. Comment la juge d’instruction, en février 2018, alors que le docteur Zagury, le plus grand expert psychiatre français, a fait 3 rapports d’analyses disant que l’assassin était tout à fait apaisé, a-t-elle pu demander une contre-expertise ? »
Chacun s’interroge sur les véritables raisons de cette grave décision. Où est le lézard ?
Est-ce pour éviter le déballage d’une défaillance des services de police, aucune intervention n’ayant été décidée pendant que le tueur massacrait sa victime ? Le fait est que rien ne justifie qu’un assassin soit déclaré irresponsable avant son procès, alors même que les experts ne sont pas d’accord sur son état mental.
Et rappelons que maître Gilles-William Goldanel, avocat de la famille Halimi, avait porté plainte contre la police pour non assistance à personne en danger, les policiers présents sur place n’étant intervenus qu’après la défenestration de Sarah Halimi.
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