@tirésias#4249682
[supprimé]
Raison de plus pour avoir un régime général qui garantit un pouvoir d'achat décent en euros constants. Le problème justement c'est que les petites retraites vont pouvoir baisser en dessous de l'autonomie et contraindre à travailler sans limite d'age. Mille euros garantis comme le propose la loi, ce n'est pas un salaire décent, on ne vit pas aujourd'hui avec 1000€ et cette somme fixe va être érodée par l'inflation. Le salaire de base doit être modeste pour qu'on puisse le donner à tout le monde à partir de 60 ans et qu'il soit lié au coût de la vie pour qu'il garde son pouvoir d'achat. Le chiffre de 2000 que je donne, c'est à titre indicatif.
Ensuite, le complément, quel que soit le mode de financement, il subira les critiques habituelles du ratio par rapport aux salariés actifs, de la durée de vie qui augmente (soit disant), et qui permettent de le tirer vers le bas.
Le plus fiable c'étaient les obligations garanties par l'état qui ne dépendaient pas des marchés mais qui étaient vulnérables à l'inflation. Il faut donc les garantir en euros constants.
Après, que peut garantir l'état aujourd'hui, c'est une vraie question qui nous amène inéluctablement à la question de la dépendance à la finance mondiale et au changement de modèle économique. Si je prends la parole, c'est pour essayer de faire passer l'idée qu'il n'y a pas de sortie de crise sans sortie de la mondialisation, je me suis investi sur cette question et j'ai beaucoup de choses dans ma base de données.
Pour revenir à la retraite à point, ce qui me gène dans la réforme Macron c'est que le prix du point (si j'ai bien compris), c'est 14 % de PIB divisés par le nombre total de points en circulation, ce qui ne garantit rien en terme de pouvoir d'achat. Comment calcule-t-on la masse globale de points et qui a le droit d'émettre des points ?
Les deux contraintes annoncées : la masse globale fixe et le prix du point fixe sont incompatibles, sauf à dire que le nombre de points est fixe lui aussi, ce qui n'a pas de sens avec une masse salariale fluctuante.
Je crains qu'on ait une inflation de points, quand une branche professionnelle sera en position de force pour négocier et obtiendra des avantages pour ses salariés, comme le gouvernement a proposé de le faire pour les enseignants, lesquels par ailleurs méritent grandement une amélioration de leur pouvoir d'achat.