Christiane, tu écris :
- « Combien de soldats français morts faudra t il pour que la France se casse de ce pays qui les déteste ».
C’est une remarque stupide.
D’une part il y a vraisemblablement neuf chances sur dix pour que ceux qui ont confectionné et placé sur la route cette bombe artisanale ne soient pas des maliens. Mais des membres de l’une des quatre bandes islamistes concurrentes, et par ailleurs ennemies entre elles, qui écument cette région. Ils viennent probablement de Syrie ou de Libye, voire d’Afghanistan ou du Pakistan, comme la majorité des terroristes qui se regroupent au Sahel.
Et quiconque connaît un peu l’Afrique de l’Ouest sait pertinemment que ses peuples sont francophiles. Dans aucun des pays de l’Afrique de l’Ouest son peuple ne déteste la France. Et en dehors des troubles générés par les islamistes, les français installés dans ces régions y ont toujours été très heureux. Il n’y a aucune détestation des peuples d’Afrique de l’Ouest envers la France. Il ne faut pas confondre avec d’autres régions d’Afrique. Sans la volonté de l’islam politique djihadiste venu d’au-delà du Sahara, de recréer un califat, et d’y faire appliquer la charia, il n’y aurait pas de problème dans ce domaine.
Le peuple malien ne déteste pas les français, ni d’ailleurs les autres européens. Comme tous les peuples, ils sont relativement pacifiques, et voudraient d’abord tout simplement que l’on puisse leur donner dans leur pays des conditions de vie modernes et tranquilles. Et comme leur propre personnel- politique n’est soucieux que de piller leur région avec la complicité permanente de l’Occident et les nervis des banques du reste de la planète, les salopards islamistes préfèrent traîner dans le désert en plaçant des bombes improvisées, que de se résoudre à effectuer un véritable travail. Le travail c’est bon pour le petit peuple, c’est plus fatiguant que de se balader en 4 x 4 ou en moto, en allant enlever des jeunes filles.
En outre cela témoigne aussi et surtout pour ce qui nous concerne, de ce que nos politiques et Macron en tête, comme Hollande avant lui, veulent aller jouer au général dans les sables sahéliens, parce que cela fait de belles images de com. Mais en se gardant bien d’allouer aux armées des moyens financiers suffisants pour assurer leur protection.
Le danger le plus grave pour nos armées, ce sont les bombes improvisés placées sur les routes ou les chemins, sur le passage de nos engins militaires. Classique et vrai partout. Engins militaires théoriquement au moins un peu blindés. Mais très insuffisants en qualité de blindage. Des nouveaux Griffons, ou autres engins spécialisés assimilés commencent à relever nos antiques EBA qui ne protégeaient que des moustiques, mais au compte-gouttes. Et malgré un ambitieux programme, au moins sur le papier, la plupart sont encore en attente de fabrication. Des véhicules pourtant très avancés, protégés des engins explosifs improvisés, voire des engins antichars, existent pourtant sur le marché. Il suffirait de les financer. La plupart de nos morts au Sahel l’ont été par des bombes artisanales. Et il est relativement simple d’en protéger les véhicules. Si l’on y met le prix.
L’on peut discuter de la pertinence d’armées modernes équipées de la meilleure manière. Cela coute cher. Mais c’est un choix de société. Ou un pays décide de se passer d’armée. Ou il décide d’en avoir une et d’intervenir en projetant des forces dans d’autres pays. C’est un choix. Mais nous, nous n’assumons pas ce choix. Nous voulons jouer à l’intercesseur militaire capable d’intervenir sur des théâtres d’opération extérieurs. Mais sans y mettre vraiment le prix. Et dans ces cas-là, ce sont toujours les hommes qui meurent.
Offrir des funérailles nationales, c’est tout bénéfice pour les gouvernants. Macron va parader aux Invalides, du pas ridicule ont il s’imagine que Napoléon usait devant ses troupes. On ne devrait jamais confier la direction des armées à un individu qui ne connaît même pas le sens du mot « militaire ».