Esscobar
Être français, c'est faire partie d'une famille, c'est partager quelque chose d'intime. Ca n'a rien à voir avec un contrat : le respect des lois ou l'adéquation de moeurs ne saurait suffire. Êtes-vous prêt à mourrir pour nous ?
Un étranger peut-il devenir français ? En réalité non, mais s'ils sont peu nombreux comme lui on peut faire semblant en se disant que ses descendants finiront par l'être.
Toutefois un marocain et cent millions de marocains sont deux questions différentes, quand bien même ils seraient tous des immigrés modèles. Dans le premier cas nous assimilons, dans le second nous sommes assimilés.
Dans les deux cas c'est une affaire multi-générationelle : on donne la citoyenneté à quelques personnes avec qui nous vivons en bonne entente, en sachant que leurs descendants seront devenus français à part entière.
Mais tous les mariages ne sont pas possibles : jamais un noir ne pensera appartenir à un peuple de blancs, c'est se mentir. Il pourra penser que ce pays lui appartient, qu'il a des droits, que nous avons quelque chose en commun, mais nous ne serons jamais son peuple. Demandez à Aimé Césaire.
Revenons au sujet du débat : la suppression du droit du sol. Le droit du sang, partagé je crois par tous les pays est à peu près celui-ci : si au moins un des parents est français, alors soit l'enfant est né ici et alors il est français, soit il pourra demander à le devenir après un an de résidence en France.
Mais attention : il faut d'abord faire le tri entre les citoyens actuels ! Je garderais tous ceux qui avaient une majorité d'aïeux français en 1950, la très grande majorité de ceux qui avaient une majorité d'aïeux européens, et très peu des autres : trop nombreux.
Ces autres, je les fouterais dehors. Sauf les vieux, notamment harkis, qui pourraient finir leurs jours ici. Ne faisant plus d'enfants ils ne seraient plus une menace. Ils ne seraient pas français mais ils pourraient rester.