bianchi51 Bianci, non, c’est réel. Mais il y a un point rarement abordé qui est qu’il y a eu deux catégories d’exilés nazis. Les principaux nazis, les officiers supérieurs SS par exemple, et les plus impliqués dans le régime nazi et la Shoa se sont enfuis dans d’autres pays, ou dans d’autres continents. Pratiquement tous l’ont fait par des filières d’établissements catholiques. Mais il y a eu en outre de beaucoup plus nombreux nazis dont l’exil fut intérieur à l’Europe. Profitant des mouvements de populations de millions de personnes après la guerre, ils ont changé de pays en restant en Europe. Ou alors ils ont simplement changé de régions en Allemagne même. La majorité d’entre ces exilés intérieurs l’ont fait grâce aux réseaux denses d’établissements catholiques dans lesquels ils savaient trouver un accueil et l’aide active de tous les nazis du secteur. Et toutes les consciences allemandes se sont empressées « d’oublier » le passé des intéressés, qui généralement leur était parfaitement connu. Il est caractéristique que vingt ans après la guerre, pratiquement tous les maires des villes allemandes importantes étaient d’anciens généraux SS. Ce qui était parfaitement connu de leurs administrés. Les monastères catholiques ont conduits les SS en Argentine et en Syrie. Mais ils les ont également conduits en Autriche, dans les Balkans, ou tout simplement dans les autres régions allemandes. Et tous les nazis qui ont changé d’adresses et d’identité après la guerre grâce aux milieux cathos, et à une moindre échelle protestants, du moins en Allemagne même ou en Autriche, ont été non pas des dizaines de milliers, mais probablement bien davantage. Qui se souvient, ou a jamais su, qu’à la fin de la guerre l’armée allemande comptait 10 millions de personnes en uniformes, et comptait 10 000 généraux ? Dix mille.