Poufpouf
Il est exact que 20 % des lits d’hôpitaux sont fermés parce que les personnels nécessaires manquent. Mais contrairement à l’idée que la com des pouvoirs publics s’acharne à mettre dans la tête des gens, ce n’est pas une hémorragie des personnels hospitaliers vers les cliniques privées qui en est la cause. Les cliniques privées sont en manque permanent de personnels médicaux, mais c’est une politique systématique de la part des cliniques et du privé en général, de diminution maximum du nombre de salariés ; et donc de la masse salariale.
C’est la suppression des postes qui en est la raison quasi générale des problèmes de manque de personnels à l’Hôpital, à l’exception des médecins dans certains services, d’ailleurs toujours les mêmes depuis des décennies. Les Urgences par exemple. Mais pour des raisons parfaitement cernées. Mettre le manque de personnels sur le dos des départs des infirmières vers le privée est une excellente manière de ne pas en faire porter la responsabilité aux pouvoirs publics qui, dans la vraie vie, suppriment les postes.
Et partir vers les « vaccinodromes » est une plaisanterie. Ce sont les laboratoires privés d’analyses médicales qui ont absorbé la majorité du choc des tests de recherches de virus et des vaccinations. Pas les Hôpitaux.
Au début du virus, il y a eu des problèmes de surcroit de travail dans certains services, mais ils étaient une petite minorité, et seulement dans deux ou trois spécialités. C’était l’an dernier et c’est terminé depuis l’année dernière. Actuellement tous les services fonctionnent normalement dans les hôpitaux. Et l’hémorragie des infirmières du Service Public vers l’hospitalisation privée est une légende urbaine, complaisamment colportée par les syndicats. Une manière de leur part d’appuyer là où cela fait mal, aux dépens des pouvoirs publics et des grands argentiers.
Les infirmières surpayées dans les vaccinodromes ?
D’une part ce sont les collectivités locales organisatrices des vaccinodromes qui ont négocié les salaires avec les infirmières, et selon des tarifs normaux dans la plupart des cas. Certains médecins, généralement en dehors d’une activité médicale habituelle, les retraités souvent, pour les mêmes raisons de choix et d’accord entre les médecins et les collectivités locales organisatrices de ces opérations, et dans quelques cas par l’intermédiaire des ARS, ont bénéficié d’accords financiers intéressants pour eux. Cela venait en plus de leur retraite. Ou souvent des Internes détachés, mais leur présence au "piquoire" était déduite de leur service à l'Hôpital.
D’autre part, ces avantages éventuels pour les infirmières et pour les médecins signataires des actes, étaient très limités dans le temps. Et n’ont rien à voir avec les manques chroniques de personnels de Santé, qu’ils soient d’ailleurs publics ou privés.