Plariste-le-Revanite
Pourquoi tu ne dis pas à nos amis, Plariste, qu'avant 1939, il y a 1938 ? Pourquoi tu ne parles pas plus qu'eux des Accords de Munich ?
Hitler avait envie de bouffer la Tchécoslovaquie (le reste de l'Europe de l'Est un peu plus tard, mais c'était le projet et c'est dans Mein Kampf). Mais il lui fallait l'assurance que les puissances occidentales ne lui ouvrent pas un front à l'Ouest. Elles sont donc venues à Münich dire à Hitler : vas-y, bouffe la Tchéco (enfin, les Sudètes, d'abord), on s'en fout, on va pas se faire la guerre pour cette broutille.
Tonton Dolffy tranquille à l'Ouest, ça c'est le point de départ. (L'ouest étant surtout pour lui les Anglais, il avait la trouille que les Anglais lui tombent dessus, son appréciation de l'Armée française est moins louangeuse).
Fort de cet accord, Hitler bouffe la Tchécoslovaquie tout de suite.
Pas question de Staline jusqu'à maintenant. Ce sont les puissances occidentales qui lui disent : mange, on en a rien à foutre.
Staline se retrouve tout seul en face de l'autre tordu parce que les puissances occidentales ont trahi. Même s'il avait des dispositions naturelles à se laisser niquer, il lui aurait fallu beaucoup plus de connerie qu'il n'en avait dans ses rayons - pourtant bien fournis - pour jouer les remparts contre l'anti-fascisme lui tout seul.
Il a donc fait son accord dans son coin comme les autres. Objectif du truc :
1/ gagner du temps, une guerre immédiate ne peut avoir pour résultat qu'une branlée pour l'Armée rouge.
2/ plus important : rester au pouvoir.
Et puis bien sûr, l'idée que dans le dépeçage de la Pologne, Hitler a promis de laisser quelques miettes, les plus à l'Est et que la Russie pourrait récupérer au passage, si on le prend par sa faiblesse, le sentiment, faut le comprendre aussi, il n'est pas de bois, Yossif Vissarianovitch.