@tirésias#4185981
Le caractère fondamentalement abject sur lequel repose la fortune du Nantais, ce au nom de quoi son fric l'autorise à se déclarer plus Breton ou moins Breton, plus Nantais, etc., constitue quelque chose mais limite en même temps.
Avant d'arriver dans le coin, j'avais l'admiration au bord des lèvres pour le Nantais.
L'expérience (celle de la sensation des territoires en eux-mêmes, mais aussi celle des relations humaines) m'a furieusement démenti.
J'ai pu voir en direct que les prétentions du Nantais ne reposent que sur du vent. Que la ville même qui le recèle n'a aucun charme et n'a jamais intéressé que des Nantais. Le seul véritable prestige est que personne ne peut détester Nantes. Vous aurez des amoureux et des détestateurs de Marseille, de Paris, de Bordeaux, de Toulouse, etc., mais personne ne déteste Nantes.
Est-ce l'amour ?
Quand vous avez mis des gants blancs, préparé une belle couronne de fleurs et de plantes pour déclarer votre flamme à l'élue de votre coeur, vous lui avez dit qu'elle n'était pas détestable ? Que vous l'avez choisie parce que personne ne la hait ?
Nantes, c'est juste la ville que personne ne hait. Quelle se sente bretonne ou supérieure à la Bretagne (la distinction n'a que ce sens-là) est une question entièrement vide.
Sauf cas exceptionnel, le Nantais est incapable d'aimer, ça outrepasse son logiciel Ce qui pourrait être aimable se trouve être en contradiction avec lui : il ne hait pas, certes; mais il n'aime pas non plus.