Je relance cette discussion parcequ'il semble qu'hélas, malgré la charte de Venise qui interdit de remplacer des oeuvres existantes classées monument historique, et malgré une pétition de 240 mille signatures, le locataire de l'élysée n'ait toujours pas renoncé à son projet délétère de remplacement des vitraux.
Pour ceux qui ne comprennent pas le sens du mot restauration, nous expliquent que la modernisation est une chose naturelle et normale, et que Violet le duc était lui-même un modernisateur qui dût lui aussi affronter en son temps des grincheux dans mon genre, je me permet de leur rappeler ces quelques mots de l'intéressé :
"Loin de nous l’idée de compléter une œuvre aussi remarquablement belle, c’est là une prétention à laquelle nous avouons ne rien comprendre. Rendre à notre belle cathédrale toute sa splendeur, lui restituer toutes les richesses dont elle a été dépouillée, telle est la tâche que nous nous sommes imposée, elle est certes assez belle pour qu’il soit inutile de vouloir y rien ajouter. (...) L'artiste doit s'effacer entièrement, oublier ses goûts, ses instincts, pour étudier son sujet, pour retrouver et suivre la pensée qui a présidé à l'exécution de l'oeuvre qu'il veut restaurer ; car il ne s'agit pas, dans ce cas, de faire de l'art, mais seulement de se soumettre à l'art d'une époque qui n'est plus. "
La démarche de Viollet le duc visait à rester fidèle à la tradition.
Restauration n'est pas innovation et c'est cela que certains, parmi lesquels se trouve bien sûr Emmanuel Macron, ne comprennent pas.