filochard
Encore une fois vous perdez de vue que ce n'est pas spécifique à la France.
Vous cherchez une explication unique, or il n'y en a pas. C'est une conjonction de facteurs, dont certains inévitables et d'autres évitables :
- vieillissement de la population
- concurrence internationale croissante sur les matières premières (doublement des prix en vingt ans)
- hausse des normes et règles en tout genre, tant par inertie bureaucratique (une agence chargée de rédiger des normes proposera toujours plus de normes) que par obsession sécuritaire et sanitaire
- politiques environnementales, par ailleurs écologiquement inefficaces.
- ralentissement de la croissance, entraînant une sclérose de l'économie et une hausse des marges des acteurs dominants.
- financiarisation de l'économie avec plusieurs conséquences :
- avantage à la concentration (moins de concurrence) plutôt qu'à l'innovation : la finance rapporte davantage et plus facilement.
- drain des meilleurs talents, devenant quants plutôt qu'ingénieurs.
- renforcement des économies étrangères au détriment des nationales (mieux vaut investir dans les marchés en croissance)
- explosion les prix de l'immobilier, ce qui sape les entreprises et consommateurs.
- hausse des inégalités et donc du nombre de ménages aisés qui au lieu de consommer utilisent leur argent supplémentaire pour ponctionner ceux qui voudraient consommer.
- hausse des inégalités et donc hausse de la ségrégation urbaine qui entraîne une sécession accrûe des élites.
Songez simplement que la finance représente désormais un dixième de la valeur ajoutée : c'est une seconde bureaucratie qui pèse sur l'économie. Et cela ne mesure pas, loin s'en faut, la somme des dommages causés.