MarcelGibard Pourquoi un facho basique, d’extrême gauche, ou d’extrême droite, change t’il parfois de bord politique ?
Si vous avez fréquenté les ronds points jaunes à leurs débuts, au milieu des péquenots vous n’avez pas pu les louper, des anciens militaires, ou policiers, des anciens cégétistes rhabillés en brun tendance marine marchande.
A cause de son cerveau, le coco ou le facho de droite veut une solution simple et radicale pour tous les maux de la politique, il a une affection particulière pour celles ci :
les patrons au poteau.
dehors les étrangers.
C’est pourquoi ceux qu’on appelle les populistes, des gens dont l’arrivisme ne peut que les pousser à opposer les « élites » à la « populace », parce qu’ils sont trop bêtes pour faire partie de la méritocratie, des gens donc arrivent parfois au pouvoir, à droite comme à gauche, quand l’histoire a le hoquet, avec de tels arguments, heureusement c’est rare.
Partisan de la dictature douce et insidieuse que son éloge de l'élitisme.....
Un bipartisme qui ne parvient plus à satisfaire deux communautés républicaines mais opposées et nourries du seul cynisme que leur idéologie respective a fini par dilapider à force de se confronter. Avec l'une prônant les libertés individuelles, et l'autre l'égalité des conditions, le politique est devenu ce paresseux qui, servi par la seule idée d'alternance, n'a plus les moyens d'acheter la complicité de partisans que la mauvaise habitude vénale a conduit à voter essentiellement pour des promesses pécuniaires.
C'est l'argent qui définit véritablement le niveau de richesse et qui représente le bonheur alloué à chacun, s'il est réparti équitablement comme une récompense juste et un moyen estimable pour le citoyen de ne pas perdre en dignité ce qu'il peut gagner en prospérité honnêtement acquise.
Dès lors que le discours politique distille le mythe du fatalisme dans un contexte économique prétendu défavorable pour une majorité de gens, force est de constater que les réformes destinées à améliorer l'existence du plus grand nombre,
se transforment en sacrifices, comme un glissement sémantique auquel le peuple serait convié de s'adapter par unique esprit de renoncement au seules fins d'une pseudo-solidarité nationale organisée par un état partisan et autoritaire.
Société de biens matériels pour le plus grand nombre remplacée par des groupes sociaux clivés à partir de considérations morales, à défaut de redistribuer les bénéfices d'un essor économique qui favoriserait la paix sociale en éduquant un peuple autrement que par une lutte de classe vouée à détruire le ciment de la nation.
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Quand une civilisation du progrès manque à ce point de volonté, de clairvoyance et d'honnêteté intellectuelle pour empêcher la précarité de se developper comme une maladie honteuse, cependant que dans le même temps les opulents s'engraissent outrageusement à la face d'un monde instable, c'est l'idée-même de la démocratie qui est mise en péril.
Le populisme est la conséquence de la faillite flagrante de démocrates qui se sont accaparés l'idée de souveraineté normalement dévolue à l'ensemble des citoyens. Et tous ces illusionnistes malintentionnés cultivant la fatalité et la culpabilisation comme une arme de soumission à un régime politique de caste, ne peuvent plus désormais justifier leurs privilèges et les avantages accordés aux puissants comme la légitimation d'un monde injuste dont la
selection naturelle expliquerait l'ordre immuable.
Et les Gilets jaunes....C'est ce corps social qui réagit comme une allergie traduisant le refus de la contamination permanente, pernicieuse et devenue abusive d'un système de gestion politique qui empoisonne une communauté grandissante, de plus en plus paupérisée. On l'a crue oubliée parce que jusqu'à présent silencieuse...
Faire des raccourcis qui ne sont que des incantations simplettes de panique pour discréditer tous les mouvements d'humeur qui freinent les ardeurs excessives d'une gouvernance répressive, c'est s'obstiner à préserver un pouvoir dont on sait qu'il est agonisant puisqu'il n'a rien d'autre à offrir que son arrogance et sa faiblesse désormais, contre ce qu'un vent de contestation générale vient de souffler sur l'usage d'une politique élitiste dont la décence et l'intelligence auraient dû limiter les abus.
Les fachos contre les dictateurs ? Les grands penseurs qui décidément ne veulent pas sortir de leur monde étriqué, parce que binaire....Entre les ronds points et les culs-de-sac, y a-t-il un choix pertinent pour une société viable qui ne soit pas fracturée à ce point ?