@[supprimé]
Au début du mouvement des GJ, il n'y avait pas spécialement de couleur politique, le mal-être ressenti face à cette mesure jugée de trop par ces mécontents avait l'avantage de réunir tout le monde. Même lors des premiers blocages, sur les premiers camps de palettes et de tôles des giratoires, il y avait de tout, et chacun se gardait bien d'aborder les sujets politiques clivants. Droite et gauche confondues autour des merguez et du gilet jaune. Suffit de jeter un œil sur leurs revendications principales pour s’en faire une idée : il y a de tout, jusqu’au n’importe quoi.
On passera sur ceux qui ont dès le début délégitimé le mouvement : casseurs de toutes sortes, racailles, antifa, natios et moutons divers, pour très vite se rendre compte de la récupération politique, tant de la part de l'ED que de l'EG, qui pointait. Jusqu’à ce pauvre Wauquiez qui s'y est essayé et qui a vite vu la mauvaise idée. Dire que seuls les gauchistes ont réussi à phagocyter ce mouvement est juste une vue restrictive confortable et une occasion de plus de dénoncer la chapelle d'en face, qui ne vaut guère mieux, d'ailleurs.
Que les idées gauchisantes se soient ensuite imposées, le RIC notamment, c'est uniquement dû au fait que l'ED n'a pas été capable de récupérer ce mouvement, ce que n'a pas réussi à faire complètement l'EG non plus, blacks blocs exceptés, mais pas dans le bon sens et pour le malheur des GJ sincères. Pour s'en faire une idée, il suffit de voir qui s'est présenté sous l’étiquette GJ ou approchant aux élections européennes : il y avait de tout, de droite comme de gauche… Pour des résultats plus que ridicules.
Bref, à la fin, les GJ c'étaient juste du peuple, au sens le plus péjoratif qui soit, peu importe qui votait quoi. Ne pas oublier que les ultras du mouvement étaient très contents de voir arriver les casseurs et autres gens louches dont le combat et les revendications légitimes étaient la dernière excuse. Ceux-là voulaient juste casser !
Ce qui a d'ailleurs été remarquable dans ce mouvement, c’est le fait qu’il ait réussi à réunir des gens de toutes tendances politiques, de tous milieux socio-professionnels, et de toute origine géographique. Évidemment il n'y avait aucun "bourgeois" ni ""bobo" dans ce mouvement, et très peu de citadins (et peu de gens des quartiers, aussi), ce qui n'a pas manqué surprendre les observateurs à l'époque, avant la chienlit. Globalement, tu avais là une France du milieu, ni pauvre, ni riche...
ed : pas vu ta réponse, postée entre temps.